Nouvelle monstration de muscles du côté de Pyongyang, avec l’adoption une nouvelle loi au sujet de l’armement nucléaire. « Irréversible », selon Kim Jong-un.
Cette année, la Corée du Nord s’était déjà illustrée en tirant un nombre record de missiles, dont les premiers essais de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) depuis 2017. Ce vendredi, elle a fait un nouveau pas dans cette escalade, promulguant une loi entourant l’usage de l’arme nucléaire.
Avec cette loi, le pays asiatique s’est qualifié lui-même « d’État doté de l’arme nucléaire ». Un statut qui devient « irréversible », a précisé le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, selon l’agence de presse nationale KCNA.
En outre, cette loi autorise la Corée du Nord à mener une frappe atomique préventive « automatiquement » et « immédiatement pour anéantir les forces hostiles » dans le cas où une puissance étrangère venait à la mettre « en danger ».
Kim Jong-un refuse les pourparlers
Kim Jong-un a d’ores et déjà indiqué que des pourparlers autour d’une dénucléarisation de son pays n’étaient aucunement envisagés. « Il est totalement hors de question (pour nous) de renoncer à l’arme nucléaire, et il ne saurait y avoir de dénucléarisation ou de négociation », a-t-il déclaré.
Entre 2006 et 2017, malgré les pressions et sanctions internationales, la Corée du Nord a procédé à six essais nucléaires. Le dernier en date, survenu le 3 septembre 2017, le plus puissant en dix ans, avait causé un séisme d’une magnitude de 6,3. Depuis de nombreux mois maintenant, des responsables sud-coréens et américains alertent sur le fait que Pyongyang se préparerait à procéder bientôt à son septième essai du genre.
Rappelons que les discussions entre la Corée du Nord et les États-Unis sont au point mort depuis 2019 et l’échec d’un deuxième sommet entre Kim Jong-un et Donald Trump.
Depuis l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche, les USA ont réaffirmé qu’ils visaient une « dénucléarisation complète » de la péninsule coréenne par un mélange de diplomatie et de « dissuasion sévère ». À ce jour, il n’est toutefois pas prévu que le président américain rencontre son homologue nord-coréen. Fin août, Américains et Sud-coréens ont mené leurs plus importants exercices militaires conjoints depuis 2018.