Les géants de la tech n’échappent pas à la crise : après Meta, au tour de Google de freiner les embauches

Dans une note adressée à ses employés, le PDG de Google, Sundar Pichai, a admis que l’entreprise n’était « pas à l’abri des vents contraires économiques » et qu’elle devait donc s’adapter à la situation en prenant des mesures. C’est ainsi que jusqu’à la fin de l’année, la firme de Mountain View ralentira les embauches, ainsi que les investissements.

Nul n’échappe à la crise. Ou en tout cas, très peu. Et dans le cas des géants de la tech, la crise économique à laquelle le monde est confronté a bel et bien un impact sur leurs affaires. Outre des effets sur leur valeur à la bourse, l’inflation généralisée et les incertitudes concernant l’avenir des marchés poussent les entreprises technologiques à revoir leur mode de fonctionnement ou en tout cas leurs plans pour l’année en cours. C’est notamment le cas de Google qui a annoncé dans une note interne que les embauches seraient ralenties jusqu’à la fin de l’année, après avoir concédé que « les perspectives économiques mondiales incertaines » avaient joué dans la balance.

« Comme toutes les entreprises, nous ne sommes pas à l’abri des vents contraires économiques », a ainsi indiqué Sundar Pichai, le PDG de la firme américaine, dans la note consultée par CNBC. « Nous devons faire preuve de plus d’esprit d’entreprise en travaillant avec une plus grande urgence, une concentration plus pointue et une plus grande envie que ce que nous avons montré lors des jours plus ensoleillés ».

Le monde de la tech souffre

À l’image d’autres entreprises actives dans le secteur des technologies, l’action d’Alphabet, la maison mère de Google, a chuté de 21% depuis le début de l’année. Alors que la firme n’a pas atteint les estimations des analystes pour le premier trimestre, sa directrice financière Ruth Porat s’attend à une autre période difficile.

La croissance de Google a en effet chuté de 23% au premier trimestre par rapport à l’année précédente (+34%). Cela ne l’a pas empêché d’embaucher 10.000 employés au cours du second trimestre. Mais ils étaient sans doute les dernières embauches de cette année, comme l’a confié le PDG de l’entreprise.

« En raison des progrès réalisés en matière d’embauche jusqu’à présent cette année, nous ralentirons le rythme d’embauche pour le reste de l’année, tout en soutenant nos opportunités les plus importantes », a-t-il indiqué. Google pourrait cependant continuer d’engager pour des certains postes critiques, notamment des ingénieurs, des techniciens et d’autres rôles clés.

La firme de Mountain View n’est pas la seule à revoir sa stratégie d’embauche. Le mois dernier, Meta a prévenu ses employés que les temps étaient graves et que les vents contraires l’avaient poussé à mettre en pause l’embauche pour certaines équipes. Spotify et Snapchat ont fait des annonces similaires, alors que des entreprises telles que Twitter et Netflix se sont tout simplement séparées de dizaines d’employés.

Rationaliser les investissements

L’entreprise américaine sera également plus à attentive à l’endroit où ses investissements iront durant cette période d’incertitude économique. « Dans certains cas, cela signifie consolider là où les investissements se chevauchent et rationaliser les processus », alors que dans d’autres, cela signifiera « suspendre le développement et redéployer les ressources vers des domaines plus prioritaires ».

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