Netflix traverse une période très compliquée. Après une ascension phénoménale pendant toute une décennie et un apogée lors de la pandémie de coronavirus, le géant du streaming fait face à un fameux ralentissement de sa croissance. Et ce sont les employés qui paient les pots cassés.
Cette semaine, Netflix a décidé de licencier pas moins de 300 employés, rapporte Variety. Il s’agit de personnes qui occupaient des fonctions commerciales, principalement aux États-Unis.
« Alors que nous continuons à investir de manière significative dans l’entreprise, nous avons fait ces ajustements afin que nos coûts suivent le ralentissement de la croissance de nos revenus. Nous sommes très reconnaissants pour tout ce qu’ils ont fait pour Netflix et nous travaillons dur pour les soutenir dans cette transition difficile », a commenté un porte-parole de l’entreprise.
Ce n’est sans doute pas fini
Cette nouvelle vague de licenciements – la plus importante de l’année – s’ajoute à d’autres déjà annoncées ces derniers mois.
En mai, Netflix avait procédé au licenciement de 150 employés à temps plein « principalement basés aux États-Unis », ainsi qu’à celui de dizaines de travailleurs à temps partiel et de pigistes, actifs dans les studios d’animation et le service des réseaux sociaux.
En avril, la société de streaming avait mis à la porte une douzaine de rédacteurs de son nouveau site Tudum, ainsi que 25 employés du service marketing.
Pour rappel, il y a deux mois, Netflix a annoncé avoir perdu des abonnés (200.000) lors du premier trimestre de cette année. Une première depuis 2011. L’entreprise s’attend à des chiffres encore plus dramatiques pour le deuxième trimestre, avec possiblement deux millions de clients en moins.
Quelles solutions ?
Lors de la dernière publication de ses résultats, la société américaine avait fait part de sa volonté de réduire ses coûts. Cela passe visiblement par des licenciements massifs, d’autres vagues n’étant pas à exclure pour les prochains mois. Au total, Netflix emploie environ 11.000 personnes à travers le monde. En revanche, indique Variety, le budget consacré en 2022 à ses productions différera peu de celui de 2021: 17 milliards de dollars.
Parmi les pistes envisagées par le géant du streaming pour redécoller, il y a notamment un abonnement moins cher incluant de la publicité. Netflix compte aussi se mettre réellement à la chasse au partage de mot de passe, phénomène qui lui ferait perdre des dizaines de millions d’abonnés. Jusqu’à présent, les premières tentatives s’avèrent peu concluantes.
Récemment, la firme a également indiqué qu’elle allait revoir sa stratégie de production, annonçant se focaliser sur des films « plus gros », « meilleurs »… mais moins nombreux. Un mantra plutôt mystérieux que nous vous avons décrypté ici.