Les investisseurs détenant des actions du géant chinois de l’e-commerce Alibaba ont été brièvement pris de panique ce mardi. Une crainte soudaine déclenchée par une information relayée par la chaîne publique CCTV. Le gouvernement local de la ville de Hangzhou aurait imposé des mesures coercitives à une personne portant le nom de famille « Ma ».
À la bourse de Hong Kong, les actions d’Alibaba ont brièvement plongé de 10% mercredi, soit une perte de valeur de 26 milliards de dollars. Un rapport sur des « mesures coercitives criminelles » imposées à une personne de Hangzhou portant le nom de famille « Ma » – lequel aurait été mis en détention – a poussé de nombreux investisseurs à appuyer sur le bouton de vente. Ils ont cru (et craint) qu’il s’agissait de Jack Ma, le fondateur d’Alibaba, dont le siège social est justement situé dans la métropole. L’information a été dévoilée par le diffuseur public CCTV, puis relayée par d’autres médias chinois.
Erreur d’identité
CCTV a indiqué que la personne ciblée était soupçonnée d’incitation à la subversion vis-à-vis du pouvoir étatique et d’autres activités mettant en danger la sécurité nationale.
Peu après, la télévision chinoise a confirmé qu’il ne s’agissait pas de Jack Ma. Comme pour le flash crash d’hier en Europe, l’effondrement de l’action n’a finalement été que de courte durée.
Pas la première réaction de panique
Ces réactions de panique ne sont pas surprenantes, car les relations entre Jack Ma et les autorités chinoises sont tout sauf cordiales depuis quelques années. Peu après l’introduction en bourse avortée de Ant Group, une fintech et filiale d’Alibaba, le fondateur d’Alibaba avait disparu des radars pendant un long moment. À l’époque, toutes sortes de rumeurs avaient circulé sur sa disparition.
Depuis l’annulation de cette entrée en bourse, les actions d’Alibaba ont perdu beaucoup de terrain. Par rapport à la fin de 2020, leur prix a chuté de plus de 60% à Hong Kong. Un chiffre qui inclut un regain de 20% depuis vendredi dernier. Une reprise intervenue après que la Chine a annoncé de nouvelles mesures pour soutenir l’économie et un relâchement de la pression mise sur ses Big Tech.