Comment Meta (Facebook) a tenté de torpiller la crédibilité de la lanceuse d’alerte Frances Haugen

Facebook, la société détenue par Mark Zuckerberg qui a changé de nom en fin d’année pour devenir Meta Platforms, a fait pression sur les démocrates et les républicains avec des messages destinés à mettre en doute la crédibilité de la dénonciatrice Frances Haugen. Cela s’est produit après que la lanceuse d’alerte a fait des déclarations compromettantes sur Facebook dans l’émission d’actualité « 60 Minutes », très populaire aux États-Unis, rapporte le Wall Street Journal.

Des employés de Facebook ont tenté de créer de la confusion au sein du Congrès. Ils ont dit aux républicains que Frances Haugen débarquait pour aider les démocrates. Ce qui a donné lieu à une avalanche d’articles dans les organes de presse conservateurs.

L’équipe de Facebook aurait, dans le même temps, averti les démocrates que les républicains utiliseraient les fuites pour critiquer la décision (depuis annulée) de l’entreprise d’interdire les postes soutenant le tireur des émeutes de Kenosha, Kyle Rittenhouse.

Objectif: empêcher l’union démocrates/républicains contre Facebook

L’objectif, écrit le Wall Street Journal, était de faire dérailler une alliance entre démocrates et républicains qui était en train de se former et que Facebook voulait garder sous contrôle. Le patron, Mark Zuckerberg, aurait été au courant de l’affaire et aurait conseillé au personnel de ne pas s’excuser.

Des milliers de documents internes, que Mme Haugen a transmis aux régulateurs, aux politiques et aux médias, sont censés montrer que Facebook en fait très peu pour lutter contre les effets néfastes de sa plateforme, comme la diffusion de désinformation ou l’impact psychologique pernicieux d’Instagram sur certains adolescents. Ces révélations ont donné lieu à une enquête menée par 44 procureurs généraux d’État, qui ont également fait pression sur Facebook pour qu’il cesse de développer une version d’Instagram destinée aux enfants.

Les révélations de la lanceuse d’alerte ont valu à Meta le titre indésirable de « pire entreprise de l’année« , ainsi qu’une série de poursuites judiciaires.

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