Le président américain Joe Biden a approuvé le budget de l’armée américaine pour 2022. L’armée disposera de pas moins de 777 milliards de dollars. Le projet de loi a déjà été adoptée par le Congrès au début du mois avec une nette majorité.
Tout d’abord, la Chambre des représentants a adopté la loi avec une majorité écrasante de 363-70. Le 15 décembre, le Sénat avait également voté : 89 sénateurs pour, 10 contre. Après le vote, le budget a même été augmenté : l’administration Biden avait initialement demandé 24 milliards de moins.
Distribution
Les États-Unis disposent ainsi du plus gros budget de défense au monde : la Chine occupe la deuxième place avec seulement un tiers du budget américain. La question qui se pose lors de l’approbation d’un budget reste toujours la même : où va exactement l’argent ?
Le Pentagone, le ministère de la défense, reçoit la plus grosse part (bien sûr) : 740 milliards de dollars sont versés directement à la défense. 27 milliards de dollars sont alloués au département de l’énergie. Les 9,9 milliards restants seront utilisés pour les besoins de la Défense qui ne sont pas directement couverts par les ministères mentionnés ci-dessus.
Menaces étrangères
Concrètement, on ne sait pas encore à quoi servira l’argent. En tout cas, les salaires du personnel militaire seront augmentés de 2,7%. Il y aura également davantage d’achats pour les forces aériennes et maritimes, et de l’argent sera débloqué pour neutraliser les menaces géopolitiques.
Par exemple, 300 millions de dollars seront utilisés pour l’initiative d’assistance à la sécurité en Ukraine, qui offre un soutien à l’armée ukrainienne. En outre, l’initiative de défense européenne recevra 4 milliards de dollars et la mission de sécurité dans les États baltes 150 millions de dollars.
Toutefois, la plus grande partie du budget consacré aux menaces géopolitiques va (comme prévu) à l’Asie : les États-Unis investissent pas moins de 7,1 milliards de dollars dans l’initiative de dissuasion dans le Pacifique (Pacific Deterrence Initiative), qui vise à limiter la puissance de la Chine dans la région et à apporter un soutien à Taïwan. Le ministère de la défense a également annoncé qu’il n’utiliserait plus de produits fabriqués dans les camps de travail de la région chinoise du Xinjiang.