Le consortium franco-italien Eurosam annonce la création d’un programme pour un nouveau système de défense anti-aérien, qui verra le jour en 2025. Il aura plus de portée, mais ses capacités de défense contre la nouvelle menace, les missiles hypersoniques, semblent incertaines.
S’armer contre des menaces futures, tel semble être le mot d’ordre de ce nouveau système de défense anti-aérien. Le programme de recherche a débuté en mars de cette année, et les nouveaux SAMP/T NG (Sol-air moyenne portée terrestre nouvelle génération) devraient voir le jour en 2025.
Ce système aura une porté de détection de 350 kilomètres. Il pourra reconnaître les drones, avions ou divers missiles qui entrent dans son périmètre, à cette distance. Il pourra ensuite les intercepter à 150 kilomètres. Ce système est un ensemble composé d’un camion, d’un radar, d’un véhicule où se trouvent les commandes et d’un générateur. L’unité qui tire se divise ensuite en six lanceurs mobiles, qui contiennent tous huit missiles.
Mais quelles sont exactement les menaces contre lesquelles ce système doit offrir une protection ? A priori, surtout une technologie d’armement future, explorée par la Chine, la Russie et les Etats-Unis. Le premier missile hypersonique russe devrait alors voir le jour en 2022. Ces missiles ont la particularité d’être très rapides, et plus facilement manœuvrables que d’autres missiles longue-portée plus classiques. De nombreux observateurs estiment que les systèmes de défense anti-aérien actuels n’ont aucune chance de les intercepter.
Et les SAMP/T NG, en seront-ils capables? Eurosam, la société franco-italienne qui produit le système dit étudier la question, mais sans donner plus de détails.
Le consortium a annoncé le nouveau programme au salon de l’aéronautique qui se tient actuellement à Dubaï. Ce consortium existe depuis les années 2000, et regroupe différents acteurs nécessaires pour le fonctionnement d’un missile, comme le fabricant européen de missiles MBDA et l’électronicien Thales. Outre les marchés européens, on retrouve, parmi les clients du consortium, les pays du Golfe. Ils pourraient être très intéressés, dans la mesure où ils font face à pas mal de tensions, notamment avec l’Iran, et que certains interviennent dans la guerre civile au Yémen, où, selon de nombreuses sources, les civils sont particulièrement touchés.