Honda a annoncé qu’elle comptait lancer une fusée dans l’espace au cours de cette décennie. Objectif: déployer un satellite qui aidera ses voitures sur Terre. Explications.
« Les technologies liées à la combustion des fusées et aux matériaux sont entre les mains des constructeurs automobiles. Nous allons simplement changer le domaine dans lequel ces technologies sont appliquées ». C’est par ces mots que Toshihiro Mibe, PDG de Honda, a annoncé que son entreprise allait se lancer dans le développement de fusées destinées à lancer des satellites.
Le premier lancement, d’une petite fusée, doit avoir lieu au cours de la décennie 2020′, rapporte le Japan Times. Les satellites qui seront mis en orbite via ce projet seront utilisés par les voitures connectées de Honda, qui offrent divers services via Internet. Par la suite, la firme nippone envisage de proposer ses services pour la mise en place de satellites développés par d’autres entreprises.
« Pas assez de fusées pour répondre à la demande de lancement de satellites »
Honda a également indiqué qu’elle comptait rendre ses fusées réutilisables, en permettant à certains de ses composants de revenir sur Terre après le lancement. Pour y parvenir, l’entreprise japonaise utilisera les technologies de contrôle et de guidage qu’elle a créées grâce au développement de technologies de conduite automatisée.
« Nous espérons offrir des valeurs en avance sur notre temps », a commenté Keiji Otsu, président et directeur représentatif de l’unité de recherche du constructeur automobile, Honda R&D Co.
Un réseau satellitaire pour Internet et des fusées réutilisables: c’est pile-poil ce qu’est en train de réaliser SpaceX. La firme d’Elon Musk a déjà lancé plus de 1.700 satellites destinés à Starlink, son projet qui vise à apporter une couverture Internet dans les endroits les plus reculés de la planète. Et elle le fait notamment via Falcon 9, un lanceur partiellement réutilisable.
D’après les estimations de Honda, le marché du lancement de petits satellites est estimé à 7 milliards de dollars d’ici 2025. Elle pense que technologie comblera un créneau car il n’y a « pas assez de fusées disponibles pour répondre à la demande de lancement de satellites ».
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