Si la situation s’est nettement améliorée en Belgique avec 70% de la population adulte totalement vaccinée, la situation au niveau mondial apporte un tout autre regard.
- En effet, il a fallu 1 an pour atteindre les 100 millions de cas cumulés, 6 mois pour atteindre les 200 millions. L’épidémie s’accélère au niveau global.
- Au niveau des cas quotidiens, on est clairement dans une troisième vague. Au cours de la semaine dernière, le nombre de nouveaux cas quotidiens le plus élevé a été signalé aux États-Unis, en Inde, en Indonésie, au Brésil et en Iran, a rapporté CNN.
- Le nombre de tests a augmenté ? Il n’y a pas de données sur le nombre de tests au niveau mondial. Mais dans ces trois pays symboliques répartis autour du globe – l’Inde, les États-Unis et la Belgique – le nombre de tests quotidiens n’a plus évolué depuis longtemps.
- La répartition des cas est assez comparable entre les continents. Seule l’Afrique, qui ne teste pas massivement sa population, voit sans doute son nombre de cas sous-estimé. L’OMS s’inquiétait début juillet « de la 3e vague qui ne ressemble en rien à ce que nous avons connu jusqu’à présent. La propagation galopante de variants plus contagieux modifie considérablement la nature de la menace qui pèse sur l’Afrique ».
- La vaccination réduit considérablement les risques d’hospitalisation et de développement grave de la maladie. Il semble toutefois que le variant Delta passe outre la vaccination en ce qui concerne les contaminations. Plusieurs rapports venus des États-Unis et d’Israël ne sont pas très rassurants à ce sujet.
- Dans ces deux pays, mais aussi en Europe, on se résout de plus en plus à devoir administrer une 3e dose, voire une dose annuelle comme c’est le cas pour la grippe saisonnière.
- Le souci, c’est que la répartition des vaccins est toujours très inéquitable. Les pays riches paient à prix fort leurs commandes de vaccins et les pays pauvres ne peuvent tout simplement pas suivre. Ce qui fera de cette pandémie une histoire sans fin, les experts l’ont annoncé depuis longtemps.
- L’OMS a demandé à ce que les pays riches établissent un moratoire sur les 3es doses jusqu’à la fin du mois de septembre, pour permettre de distribuer leurs doses aux pays les plus pauvres. Mais pour l’heure, on n’en prend pas le chemin. Les moins bien lotis devront encore attendre.
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