Alors que tous les fans de course spatiale (commerciale) ont les yeux rivés sur Jeff Bezos et son premier décollage avec Blue Origin ce mercredi, son grand rival Elon Musk a franchi un nouveau cap dans sa ruée vers Mars. Premier test statique réussi pour son lanceur surpuissant Super Heavy.
Au mois de mai, après plusieurs ratés, SpaceX avait réussi à faire atterrir sans encombres un prototype de Starship envoyé à haute altitude. Cette fusée, qui doit devenir réutilisable, sera celle utilisée par la firme d’Elon Musk pour atteindre la Lune, puis Mars. Mais elle n’est rien sans son lanceur Super Heavy, qui lui est indispensable pour être propulsée en orbite.
Ce mardi, SpaceX a mené à bien un premier test sur un prototype de Super Heavy. Un test statique qui a consisté en la mise à feu de trois moteurs – des Raptors – de ce prototype nommé Booster 3. Sa construction, initiée à la mi-mai, n’aura pris que six semaines. Elon Musk a indiqué qu’un prochain essai pourrait potentiellement être effectué pour allumer neuf moteurs.
Long d’environ 70 mètres, Super Heavy doit constituer le premier étage de l’appareil. Avec les 50 mètres de Starship, la fusée mesurera au total 120 mètres de long.
Le lanceur final devrait posséder une trentaine de moteurs. C’est énorme: dans l’histoire de la conquête spatiale, jamais une fusée n’en a contenu autant. Mais pour emmener des humains sur la planète rouge, il faut bien ça.
Vol orbital imminent
A priori, SpaceX pourrait tenter un premier vol orbital avec Starship et son lanceur dès cet été. Il sera effectué via le vingtième prototype de la fusée (le SN20) et le quatrième prototype de Super Heavy (le Booster 4), le troisième étant réservé aux tests statiques.
Ce vol d’essai devrait permettre de lancer la fusée depuis la base de SpaceX au Texas vers une zone cible située près de l’île de Kauai, à Hawaï. Le prototype de Super Heavy devrait lui s’écraser dans le golfe du Mexique. À terme, la société compte réutiliser ses engins pour les faire voler à nouveau, comme elle le fait régulièrement avec ses boosters Falcon 9.
Pour rappel, SpaceX et Starship ont été choisis au mois d’avril par la NASA pour faire revenir des astronautes américains sur la Lune, dans le cadre du programme Artemis. Une décision qui avait fait sortir Jeff Bezos de ses gonds. Le vol est prévu pour 2024. Par la suite, Elon Musk a l’intention d’atteindre Mars.
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