L’écologie et l’environnement sont des sujets qui font souvent l’actualité et dont les politiques parlent beaucoup ces dernières années. Mais entre parler et agir, il y a un grand écart. Alors quels sont vraiment les pays qui en font le plus pour conserver notre planète en bon état ? Voici le classement des 50 économies les plus vertes en 2020.
Le classement des pays les plus ‘verts’ au monde a été réalisé sur base de l’Indice de performance environnementale créé à l’université de Yale, aux États-Unis. L’indice est composé de 11 critères, chacun subdivisé en plusieurs points d’attention précis. Par exemple, le critère ‘qualité de l’air’ prend en compte l’ozone, les particules fines et les combustibles solides utilisés par les ménages. Au total, il existe 32 points d’attention, tels que la santé environnementale, l’exposition aux particules fines, la gestion des déchets, la protection des habitats pour les animaux, l’agriculture ou encore les changements climatiques.
Pour chaque point d’attention, les pays seront notés sur 100. Il ne s’agit pas d’un classement, plusieurs pays peuvent avoir 100. Par exemple, 30 pays ont eu la meilleure note pour la protection marine. Enfin, chaque note n’a pas le même poids dans l’indice global. Ainsi, la couverture de la terre par des forêts compte pour 5,4% de la note, alors que les prairies ne valent que 0,3%.
Les pays les plus riches
Les résultats de l’étude sur tous les pays du monde montrent que ce sont les pays les plus riches qui peuvent se permettre d’opter pour des politiques plus ‘vertes’. Il n’est donc pas étonnant de voir les pays de l’Europe de l’Ouest et de Scandinavie, possédant les meilleurs PIB par habitant, dominer le classement. La France, qui a pourtant été jugée coupable de ne pas avoir respecté ses promesses climatiques, est classé 4e. La Belgique ne s’en sort pas si mal et est 9e.
Il faut dire que ne pas polluer coûte cher. Traiter l’eau et les déchets dangereux, réduire la pollution atmosphérique, réguler la pêche ou encore protéger les espaces verts. Tout cela demande des finances saines au départ.
Il existe évidemment des exceptions. Les pays en voie de développement ne sont généralement pas bien classés au niveau de l’indice global parce qu’ils ne peuvent pas faire des efforts sur tous les points d’attention. Toutefois, ils peuvent se concentrer sur quelques points et parvenir ainsi à atteindre de très bonnes notes sur ces points.
Yale face au MIT
Un autre classement est également sorti cette semaine, basé cette foix-ci sur les critères du MIT (Massachusetts Institute of Technology). Le Green Future Index compte 5 grands points: les émissions de carbone, la transition énergétique, les habitudes écologiques de la population, la R&D sur les innovations écologiques et les politiques climatiques.
Ces deux études ont une vision totalement différentes sur ce qu’est un pays ‘vert’. Le classement de Yale se concentre sur l’état du pays en général, quel que soit les politiques en cours. Tandis que l’étude du MIT se concentre beaucoup plus sur les actions des gouvernements et de la population. De cette manière, le premier classement regarde comment sont triés les déchets, tandis que le second classement analyse les efforts réalisés pour mieux trier ses déchets.
Autres points importants: les énergies. Les critères de Yale ne prennent pas vraiement en compte le mix énergétique de chaque pays. Peu lui importe quelles sources sont utilisées (gaz, éoliens, solaires, nucléaire, charbon), tant que les niveaux de carbone sont faibles. Evidemment un pays qui utilise des énergies renouvelables aura un niveau de carbone moins impacté par son mix énergétique qu’une région utilisant le gaz et le charbon. Toutefois, ce n’est pas l’énergie n’est pas le seul facteur d’émissions de carbone. Le transport en est un important également. Ainsi, hypothétiquement, un pays ayant des centrales au gaz mais très peu de transports polluants pourraient avoir un meilleur niveau de carbone qu’un pays avec des énergies renouvelables mais où les transports est très polluant.
L’étude du MIT se concentre plus sur les énergies avec son point transition énergétiques, montrant quels pays sont plus tournés vers les sources durables. Mais ce point d’attention la force à prendre parti sur la question du nucléaire. Par exemple, pour la Belgique, l’étude indique: ‘une augmentation de 31% de la production éolienne et solaire en 2020 a donné à la Belgique sa meilleure contribution en énergie renouvelable à ce jour, mais un plan de démantèlement de toutes ses centrales nucléaires d’ici 2025 pourrait en fait accroître sa dépendance à court terme aux combustibles fossiles’. Il semble donc y avoir une certaine prise de parti sur le nucléaire alors que cette question continue de faire débat dans les plus grandes assemblées politiques.
Toutefois au final, les deux classements ne diffèrent pas beaucoup. Les pays de l’Europe occidentale et de Scandinavie dominent le classement du MIT. La France reste 4 alors que la Belgique grimpe à la 9e place.
Les 50 pays les plus écologiques au monde selon Yale
- Danemark
- Luxembourg
- Suisse
- Royaume-Uni
- France
- Autriche
- Finlande
- Suède
- Norvège
- Allemagne
- Pays-Bas
- Japon
- Australie
- Espagne
- Belgique
- Irlande
- Islande
- Slovénie
- Nouvelle-Zélande
- Canada
- République tchèque
- Italie
- Malte
- États-Unis
- Grèce
- Slovaquie
- Portugal
- Corée du Sud
- Israël
- Estonie
- Chypre
- Roumanie
- Hongrie
- Croatie
- Lituanie
- Lettonie
- Pologne
- Seychelles
- Singapour
- Taïwan
- Bulgarie
- Émirats arabes unis
- Macédoine du nord
- Chili
- Serbie
- Brunei
- Koweït
- Jordanie
- Biélorussie
- Colombie
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