Dopée par la pandémie et les multiples confinements, la plateforme de vidéoconférence Zoom a connu une année 2020 particulièrement faste. Mais malgré des bénéfices records, la société est parvenue, en toute légalité, à ne payer aucun impôt sur le revenu.
L’année dernière, le chiffre d’affaires mondial de Zoom s’est élevé à 2,65 milliards de dollars, en hausse de 326% par rapport à 2019. Cette performance a permis à la plateforme de dégager un bénéfice avant impôts de 663,9 millions de dollars, contre 16,3 millions l’année précédente, selon l’Institute for Taxation and Economic Policy, un think tank américain sur la fiscalité.
Pourtant, Zoom n’a pas payé d’impôt fédéral sur le revenu, alors que celui-ci est normalement de 21% pour toutes les entreprises.
R&D et stocks options
Pour parvenir à éluder cet impôt, la société a utilisé des dispositifs de déduction tout à fait légaux, rapporte le site de Business Insider: les investissements en recherche et développement (R&D) et le versement de stocks options à ses dirigeants (302,4 millions de dollars en 2020).
Zoom s’est empressé de rappeler, via son porte-parole, que de telles pratiques étaient tout à fait légales et que la firme respectait à la lettre les législations fiscales des pays dans lesquels elle est active. Elle dit également avoir ‘investi massivement dans des activités de recherche et développement pour développer et améliorer ses technologies de communication – une activité de développement qui est spécifiquement encouragée’.
Toujours est-il que ce nouvel exemple d’ingénierie fiscale devrait à coup sûr contribuer à alimenter le débat sur la taxation des géants de la tech aux États-Unis et sur l’opportunité de fixer un taux d’imposition commun de ces grandes entreprises au niveau mondial.
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