Alors que les constructeurs automobiles mondiaux doivent actuellement faire face à une pénurie de semi-conducteurs essentiels suite à la reprise rapide du marché, le patron d’Audi et membre du CA de Volksawagen a plaidé ce jeudi pour que l’Europe massivement pour stimuler son industrie des puces électroniques.
‘Nous ne produirons pas de puces nous-mêmes’, a déclaré Markus Duesmann, membre du conseil d’administration de Volkswagen en charge de la recherche et du développement, à l’agence Reuters. ‘Mais bien sûr, nous aimerions avoir des fabricants de puces forts qui soient au moins à égalité avec l’Asie et les États-Unis’, a-t-il ajouté, alors que la pénurie actuelle souligne encore qu’avant la dépendance aux pays étrangers.
‘La technologie est décisive pour le succès du groupe’
Car, ‘en fin de compte, la technologie est décisive pour le succès du groupe’, a encore affirmé celui qui est également à la tête d’Audi.
C’est notamment pour cela que Markus Duesmann estime que l’Europe se devrait d’être à la pointe en matière de technologies d’avenir, comme les logiciels ou les puces électroniques.
Plus tôt dans la semaine, l’Allemagne a fait savoir que les pays européens envisageaient de soutenir la production locale de matériel technologique par le biais d’un IPCEI (Important Projects of Common European Interest), un système d’aides qui permet de soutenir des projets jugés essentiels pour la compétitivité de l’Europe dans des proportions plus larges que les limites habituellement fixées.
Selon Markus Duesmann, ce pourrait en effet être une bonne manière pour l’Europe de parvenir à ses fins. Ces dernières années, un IPCEI a notamment été lancé pour les batteries ou encore pour la production d’hydrogène.
Voitures autonomes
Enfin, le haut responsable a également fait savoir que Volkswagen avait récemment doublé son budget en matière de développement de logiciels, avec la conduite autonome en point de mire. C’est dans cette optique que VW a lancé l’an dernier l’unité Car.Software, qui emploie déjà 5.000 personnes.
En parallèle, le géant automobile allemand dispose également de 40% des parts de la start-up américaine Argo AI, spécialisée dans la conduite autonome.
‘Ce sont des voies différentes en termes de développement et nous allons continuer (à les développer) comme ça’, conclut Markus Duesmann.