Les mesures strictes de quarantaine ont protégé Taïwan pendant plus de 8 mois. Ce mardi, les autorités ont dû toutefois annoncer une nouvelle infection qui s’est produite localement. Auparavant, les quelques personnes testées positives étaient toutes des cas importés.
Taïwan est le premier pays — en dehors de la Chine — à avoir recensé un cas de coronavirus en janvier dernier. Mais avec un confinement strict, le pays a réussi à se débarrasser du virus. Pendant 253 jours, Taïwan n’a connu aucune réémergence du virus. Le pays annonçait bien chaque semaine une dizaine de nouveaux cas du coronavirus, mais il s’agissait uniquement de cas importés, c’est-à-dire des personnes qui avaient été infectées à l’étranger et qui revenaient avec le virus.
Pour éviter que ces personnes ne contaminent le reste de la population, Taïwan a mis en place des règles strictes : toute personne arrivant sur l’île doit respecter une quarantaine de deux semaines dans un hôtel de la région et doit se faire tester négatif pour réintégrer la société. Seuls les pilotes sont exemptés de ces règles, mais ils ne peuvent rester plus de 3 jours sur place ou, pour les pilotes locaux, ils doivent observer une période de quarantaine chez eux.
Et c’est justement cette petite faille qui a permis une contamination locale. Une femme d’une trentaine d’années a été en contact avec un pilote étranger porteur du virus. Le CDC taïwanais (Centers for Disease Control) n’a pas donné plus d’informations sur ce cas. Il est donc impossible de savoir si la femme et le pilote ont été détectés à temps ou s’ils ont pu contaminer d’autres personnes sur leur chemin. Le masque est toutefois obligatoire dans de nombreux lieux publics à Taïwan.
L’île fait office d’exemple dans la gestion de la pandémie. Le pays ne compte que 770 cas confirmés depuis janvier, dont une grande majorité sont des cas importés. Et seulement 7 personnes sont décédées de ce virus.