Le tribunal de première instance de Liège contraint l’État belge à honorer le contrat passé auprès de la société ZenTech pour plus de 3,5 millions de tests sérologiques de dépistage du coronavirus. ZenTech reprochait à l’État de ne pas avoir respecté les échéances de son propre contrat.
L’État belge dispose désormais de cinq jours ouvrables pour signifier à Zentech où la firme devra livrer ses tests. Dans le cas contraire, une astreinte de 10.000 euros par jour de retard sera appliquée.
3,65 millions de tests
La société ZenTech, basée dans le parc scientifique de Liège, avait développé au printemps un test sérologique de détection rapide des anticorps lgM et lgG anti-Covid19. Sur la base de la validation scientifique du test démontrant sa qualité et effectué par le CHU de Liège, l’État belge avait pris l’initiative de passer commande à ZenTech de 3,65 millions de tests sérologiques.
Ces tests devaient être mis à la disposition de destinataires désignés par l’État, selon un calendrier précis et contraignant. Mais selon ZenTech, qui dit avoir engagé quatre millions d’euros de frais pour honorer sa part de l’accord, l’État belge a fait preuve de carence dans l’exécution de son contrat.
Selon le tribunal, Zentech n’a pas pu honorer ses obligations à la suite de manquements des pouvoirs publics, la liste des destinataires n’ayant jamais été communiquée.
Quid de la qualité?
L’État belge a bien tenté de remettre en cause la qualité des tests de ZenTech, qui serait moindre par rapport à d’autres désormais disponibles sur le marché.
Le tribunal a toutefois choisi d’écarter un rapport contestant la validité et la fiabilité des tests remis en dernière minute par Sciensano, et ce pour plusieurs raisons: document uniquement en anglais, auteur non-précisé, pages blanches, etc.