Selon toute vraisemblance, la réouverture des cafés et des restaurants devrait être annoncée par le Conseil national de sécurité du 3 juin pour le lundi suivant, soit le 8 juin. D’ici là, des mesures de soutien supplémentaires doivent encore être décidées et des règles sanitaires établies. Un accord vient de tomber pour les modalités de la réouverture.
Après pratiquement trois mois de fermeture, les établissements du secteur horeca devraient enfin pouvoir rouvrir leurs portes le 8 juin prochain. La pression est intense: une annonce qui n’irait pas dans ce sens de la part de Sophie Wilmès à l’issue du CNS programmé mercredi prochain serait difficilement compréhensible aux yeux des exploitants, mais également de la population en générale.
‘Tout sera communiqué par le CNS comme d’habitude’, a prévenu le ministre fédéral des Indépendants et des Classes moyennes, Denis Ducarme (MR). Une chose semble cependant déjà acquise: ‘La réouverture des restaurants se déroulera en même temps que celles des cafés pour une question d’équité.’
Règles sanitaires
En Belgique, l’heure est donc à l’élaboration de ces règles qui rythmeront nos repas et nos verres entre amis au cours des prochains mois. Un accord est finalement tombé, a annoncé le gouvernement fédéral sur les modalités de la réouverture.
- Fermeture de l’établissement au plus tard à minuit.
- Aucun service au bar.
- Distance physique de 1,5 mètre entre les groupes de clients.
- Pas de menus individuels, mais des tableaux ou des pancartes.
Ce qui fait toujours l’objet d’un débat
- La date précise de réouverture.
- Le nombre de clients autorisés par table: 4 ou plus.
- Le port du masque.
- Les réservations obligatoires.
- La TVA : une TVA de 6% a été proposée en soutien aux secteurs.
De nombreuses revendications… Mais combien d’élues?
Dans ces conditions, un certain nombre de restaurateurs hésitent toujours à rouvrir leurs portes. Entre des revenus en baisse, que ce soit à cause de la peur des clients d’attraper le virus ou parce que les salles ne pourront plus accueillir autant de couverts qu’avant, et de nouvelles règles sanitaires coûteuses, les exploitants auront besoin d’un (ou plusieurs) coup de pouce de la part des autorités pour être rentables.
Parmi les aides demandées par les différentes fédérations, on retrouve pêle-mêle l’idée d’un emprunt public ou d’un tax shelter pour mobiliser l’épargne des Belges, la déductibilité fiscale à 100% des frais de restaurant (y compris pour les particuliers), des chèques-repas uniquement valables dans les restos et les cafés, la suppression des cotisations sociales jusqu’à la fin de l’année etc. Combien de ces propositions passeront la rampe? Impossible de le savoir à ce stade…
Droit passerelle
Enfin, plusieurs pistes de soutien à la relance sont actuellement à l’étude au niveau fédéral et régional.
‘Le gouvernement travaille en ce moment à des mesures fiscales et sociales de soutien à l’emploi, notamment dans le secteur de l’horeca’, affirme Denis Ducarme dans Le Soir ce vendredi. ‘J’ai la volonté de maintenir le droit passerelle en juillet et en août pour les indépendants, y compris pour ceux de l’horeca qui rouvriront leur établissement tout prochainement,’
‘L’objectif du gouvernement est de présenter l’aide à la relance de l’horeca dans le même timing que l’annonce des mesures imposées au secteur afin que celui-ci sache sur quoi compter’, assure encore le ministre fédéral des Indépendants et des Classes moyennes.
‘Get Up Wallonia’, get up horeca?
Au niveau régional, le gouvernement bruxellois planche depuis deux semaines sur un plan coordonné de relance et de redéploiement des entreprises, y compris celles du secteur horeca. Une première devrait être prêtes à la mi-juin, selon le cabinet du ministre-président Rudi Vervoort (PS).
En Région wallonne, le plan de relance ‘Get Up Wallonia’ est en cours d’élaboration, mais il n’est pas encore clair à ce stade si celui-ci concernera ou non également l’horeca. ‘L’ensemble des ministres reste extrêmement attentif à la situation de l’horeca et de tous les Wallons et Wallonnes qui font vivre ce secteur’, a toutefois assuré le cabinet du ministre-président Elio Di Rupo (PS).