Bon nombre de grands projets d’astronomie se retrouvent à l’arrêt à cause de la crise du coronavirus, mais les effets les plus néfastes pour ce domaine scientifique risquent de ne se faire sentir que d’ici quelques années…
La crise du coronavirus a mis en attente, et ce pour une durée indéterminée, le développement d’un certain nombre de grands projets en matière d’astronomie.
Le site américain Axios en a répertorié quelques-uns:
- La construction du télescope spatial James Webb, futur successeur du célèbre télescope Hubble, a été suspendue par la NASA en mars dernier. Un projet qui accuse déjà plusieurs années de retard.
- La construction de l’observatoire Vera Rubin au Chili et de son Télescope géant est également mise en standby.
- Le télescope Event Horizon, qui utilise un réseau de radiotélescopes à travers le monde pour photographier des trous noirs, a été contraint d’annuler ses observations pour cette année.
- Aux États-Unis, les deux observatoires LIGO, qui étudient les ondes gravitationnelles, ont dû temporairement fermer leurs portes.
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Télétravail
Par ailleurs, et contrairement à d’autres branches scientifiques, l’astronomie est un domaine où le travail à distance est déjà très rependu: télescopes télécommandés, directions décentralisées, etc. Cela a permis à certaines installations de continuer à fonction, malgré les mesures mises en place pour lutter contre la pandémie du coronavirus.
Néanmoins, des opérateurs de terrain sont toujours indispensables pour entretenir et opérer sur la plupart des installations d’observation.
Effets à long terme
Plus inquiétant encore sont les effets à long terme que risque d’avoir la crise sur l’astronomie. Le financement de projets d’astronomie pourrait en effet pâtir des dépenses colossales engendrées par la pandémie de coronavirus, que soit au niveau des États ou bien des acteurs privés.
Et si les fonds publics se tarissent, l’embauche, les emplois actuels et les missions futures pourraient tous en subir les conséquences, prévient l’astronome Jonathan McDowell sur le site d’Axios. ‘Cela va avoir un effet d’entraînement à long terme sur l’emploi dans ce domaine’, ajoute-t-il.
Par ailleurs, le site américain pointe encore un autre dommage collatéral probable de la crise: les progrès réalisés ces dernières années en matière de diversité. Chercheurs, opérateurs ou employés issus de minorités risquant d’être plus vulnérables que les autres face aux effets économiques de la pandémie.
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