Alphabet, la maison-mère de Google et Android, a publié un rapport montrant les effets du confinement dans 131 pays. Une base de données gigantesque et bien utile.
Google possède surement la plus grande base de données au monde. Des données qui peuvent être précieuses pour les autorités. Par souci de transparence, Google a donné accès à son rapport au grand public.
Que peut-on y lire ? Ce rapport permet de se rendre compte de l’affluence dans des lieux publics comme les arrêts de bus ou les magasins. Il compare ensuite ces données avec celles collectées il y a 5 semaines, soit bien avant le confinement.
La Belgique
En Belgique, il y a 84% de passages en moins dans les établissements de l’horeca et récréatifs, comme les cafés ou les centres commerciaux. Ce n’est pas vraiment surprenant. Par contre, dans les supermarchés, qui sont pour la plupart ouverts, les visites ont tout de même baissé de 53%.
Beaucoup de personnes font du télétravail. La population est moins éparpillée. On se rend ainsi compte que les trajets vers les lieux de travail ont pratiquement diminué de moitié.
Même topo dans les transports en commun. L’affluence aux arrêts de bus, de tram et de métro a baissé de 76%.
En comparaison, l’Italie, le pays le plus touché par l’épidémie au monde, l’affluence dans les établissements de l’horeca et de divertissement a chuté de 94%. Les trajets vers le travail ont baissé de 63% et les visites dans les parcs ont été réduites de 90%.
Et ailleurs?
Les effets de la crise sont aussi visibles aux États-Unis. En Californie, premier État à avoir imposé le confinement, les lieux de divertissement sont deux fois moins visités que d’habitude. En Arkansas, où il n’y a pas de lockdown, les visites ont quand même baissé de 29%.
Au Japon, il n’y a pas non plus de confinement. Mais la crise a beaucoup moins impacté la vie des habitants. Seul 9% des trajets vers le travail ont disparu des statistiques.
Vie privée
Pour réaliser ce rapport, Google a puisé dans les données des smartphones qui utilisent Maps et qui ont autorisé le suivi des localisations. Par défaut, le suivi de la localisation est désactivé sur tous les téléphones. Vous pouvez donc décider par vous-même si vous voulez laisser Google avoir accès à vos données.
Même si vous avez autorisé le suivi, tant que votre localisation est désactivée, Google ne peut pas savoir où vous vous trouvez.
Enfin, il faut savoir que les informations de tous les téléphones sont regroupées en une même base de données. De cette manière, elles sont anonymisées.
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