Notre pays va augmenter considérablement le nombre journalier de tests pour le coronavirus. Les laboratoires, les universités et les sociétés pharmaceutiques et biotechnologiques travaillent ensemble pour porter le nombre de tests à 10.000 par jour. Actuellement, il n’y en a que 2.500. C’est ce qu’on peut lire ce matin dans Het Laatste Nieuws.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) demande un effort supplémentaire dans la lutte contre le Covid-19. Elle souhaite que le monde entier teste toute personne susceptible d’être infectée par le virus. ‘De cette façon, nous pouvons isoler le virus et nous n’en serons pas la victime pendant encore de nombreux mois’, déclare-t-il.
La Belgique doit donc passer à la vitesse supérieure. Le gouvernement s’est allié avec des laboratoires, des universités et des sociétés pharmaceutiques et biotechnologiques afin d’augmenter la capacité de test à 10.000 jours. Il y a encore peu de temps, une pénurie de réactifs limitait le nombre de tests à 2.500 par jour.
Les réactifs sont principalement produits en Chine, qui les a massivement utilisés pour ses propres tests. Le pays est tout de même le point de départ de cette pandémie. Les ‘tigettes’, sorte de coton-tige utilisé pour faire les tests, sont quant à elles produites en Italie. C’est le pays le plus touché par le coronavirus en Europe.
Toute la Belgique s’y met
Mais ces problèmes sont en passe d’être résolus. Janssen Pharmaceutica a converti temporairement son usine de Beerse. GlaxoSmithKline (GSK) et une autre entreprise pharmaceutique ont fait de même. Cela permettra d’augmenter les capacités de test. Heureusement, la Belgique compte de nombreuses entreprises pharmaceutiques et de biotechnologie.
De plus, l’Université de Namur a annoncé la semaine dernière avoir développé une technique de test qui ne demande pas de réactifs. L’Université de Mons a repris l’idée et l’a développée de son côté. Ensemble, les deux établissements wallons pourront tester près de 900 personnes par jour.
‘Mais, attention, nous n’allons jamais pouvoir tester tous les Belges’, prévient Steven Van Gucht, président du comité scientifique sur le coronavirus. ‘Nous n’avons tous simplement pas le personnel nécessaire pour organiser cela rapidement et de manière correcte. Le goulot d’étranglement est toujours présent.’
Selon les experts, pour l’instant, les mesures de distance sociale aident plus efficacement à réduire la pression sur les soins de santés que ne le feraient des dépistages massifs.
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