‘De sérieuses divergences’ entre le Royaume-Uni et l’UE dans les discussions post-Brexit

Après la première semaine de négociations commerciales avec le Royaume-Uni, quatre grands points de désaccord sont apparus. Michel Barnier, le négociateur de l’Union européenne, a parlé de ‘graves divergences’ entre les deux parties.

Michel Barnier s’est adressé aux journalistes après que l’UE et le Royaume-Uni ont conclu la première semaine de négociations sur leurs futures relations commerciales. Il a immédiatement rejeté la demande du gouvernement britannique d’un accord rapide sur l’accès au marché unique européen pour les banques britanniques.

Quatre points de discorde

En outre, le négociateur en chef a obtenu quatre points sur lesquels les anciens partenaires ne sont pas encore d’accord:

  • Politique de la concurrence: L’UE souhaite que le Royaume-Uni s’engage à créer des conditions de concurrence équitables afin que l’économie européenne ne soit pas minée par une réglementation plus clémente dans les îles britanniques.
  • Droit pénal et maintien de l’ordre public: le Royaume-Uni veut se retirer de deux juridictions clés: la Cour de justice de l’Union européenne, qui veille à ce que les États membres et les partenaires commerciaux respectent le droit communautaire, et la Convention européenne des droits de l’homme. L’UE estime qu’un tel retrait compliquera la poursuite des relations commerciales.
  • Pêche: l’UE souhaite que ses bateaux de pêche continuent à avoir accès aux eaux britanniques.
  • La structure de tout accord commercial: le Royaume-Uni préfère un certain nombre de petits accords commerciaux, au cas où certaines questions resteraient sans réponse. L’UE insiste sur le fait qu’il devrait y avoir un seul grand accord commercial global.

‘Les positions divergent sérieusement sur ces quatre thèmes’, a déclaré Michel Barnier lors d’une conférence de presse qui a suivi. ‘Mais un accord est possible, même s’il est difficile.’

Un négociateur britannique a confirmé à l’agence de presse Bloomberg que ces quatre questions sont les principaux obstacles à surmonter pour (enfin) conclure un accord.

No Deal?

Après trois ans de consultations pleines de reproches mutuels sur les termes de la rupture, les deux parties tentent maintenant de conclure un accord commercial. Date limite: la fin de l’année. S’ils ne le font pas, le Royaume-Uni fera du commerce avec l’Europe en vertu des règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Cela signifie de facto le retour des quotas et des tarifs douaniers.

Les discussions ont débuté cette semaine dans une atmosphère très froide et pessimiste. Le Premier ministre britannique Johnson a menacé de se retirer des négociations si aucun accord n’était en vue d’ici juin. Jeudi, les deux parties ont cependant qualifié le premier cycle de négociations de constructif.

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