Principaux renseignements
- La dette publique mondiale devrait dépasser la production économique mondiale d’ici 2029, ce qui représente un risque important pour la stabilité financière.
- La hausse des taux d’intérêt augmente le coût du service de la dette existante, ce qui pèse lourdement sur les budgets des gouvernements du monde entier.
- Le FMI recommande de promouvoir une croissance économique plus forte et d’investir dans la confiance du public.
La dette publique mondiale augmente à un rythme alarmant et devrait dépasser la production économique mondiale d’ici 2029. Ce terrible avertissement émane du Fonds Monétaire International (FMI), qui exhorte les gouvernements du monde entier à s’attaquer à leurs dépenses, à leurs politiques fiscales et aux risques fiscaux avant qu’il ne soit trop tard.
Augmentation de la dette
Vitor Gaspar, chef du département des affaires budgétaires du FMI, a souligné la gravité de la situation en déclarant que les niveaux d’endettement sont « élevés et augmentent rapidement ». Le poids des paiements d’intérêts pèse encore plus sur des finances publiques déjà tendues.
Gaspar a expliqué qu’après des années de coûts d’emprunt historiquement bas, les gouvernements sont maintenant confrontés à une forte augmentation des taux d’intérêt. Cette tendance, associée à l’augmentation de la dette publique, a considérablement accru le coût du service de cette dette. En 2020, les paiements d’intérêts représentaient environ 2 pour cent du PIB mondial ; ce chiffre approche aujourd’hui les 3 pour cent, ce qui pèse lourdement sur les budgets.
Risques fiscaux et financiers
Le représentant du FMI s’est également inquiété de la possibilité d’une « boucle de rétroaction négative entre les finances publiques et les finances publiques ». Ce scénario découle de l’étirement de la valeur des actifs sur les marchés financiers et de l’étroitesse des écarts de risque de crédit, ce qui accroît la vulnérabilité des pays disposant d’une marge de manœuvre budgétaire limitée.
Gaspar a qualifié le défi actuel de « trilemme de la politique budgétaire », exigeant des gouvernements qu’ils équilibrent des demandes concurrentes : l’escalade des pressions sur les dépenses, la marge de manœuvre limitée pour augmenter les impôts et l’impératif de maintenir la stabilité budgétaire. Il a cité le vieillissement de la population, les préoccupations en matière de sécurité et les besoins de développement comme autant de facteurs contribuant à ces pressions sur les dépenses.
Solutions durables
Sans recettes fiscales suffisantes pour compenser l’augmentation des dépenses, Gaspar a mis en garde contre un cycle de déficits croissants conduisant à des niveaux d’endettement insoutenables et mettant en péril la stabilité fiscale et financière.
Pour atténuer ces pressions croissantes, le FMI préconise une croissance économique plus forte comme solution la plus efficace. Gaspar a souligné qu’une croissance robuste génère des recettes supplémentaires, créant ainsi une marge de manœuvre budgétaire cruciale. Il a également souligné l’importance « d’investir dans la confiance du public », qui favorise la cohésion politique et sociale et permet de réagir rapidement à des événements imprévus.
Stratégies de réforme des pensions
En ce qui concerne la réforme des pensions, Gaspar a reconnu les défis auxquels sont confrontés de nombreux pays développés qui doivent faire face au vieillissement de leur population et à l’augmentation des coûts. Il a souligné la nécessité de la transparence et de la consultation pour obtenir le soutien du public aux réformes nécessaires.
Citant la Suède et le Japon en exemple, il a mis en lumière des approches réussies où l’âge de la retraite a été lié à l’espérance de vie, garantissant ainsi la durabilité des systèmes de pension.
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