La Hongrie maintient sa dépendance à l’énergie russe malgré la pression de l’UE


Principaux renseignements

  • La Hongrie privilégie ses intérêts nationaux et maintient sa dépendance à des fournisseurs d’énergie russes fiables, malgré la pression de l’UE.
  • Budapest a conclu des contrats à long terme avec la Russie, garantissant un flux stable de pétrole et de gaz pour répondre à ses besoins énergétiques.
  • Le Premier ministre hongrois affirme que l’abandon de l’énergie russe nuirait gravement à l’économie du pays.

Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, a défendu la dépendance du pays à l’égard de l’énergie russe lors d’une visite à Moscou, en soulignant les intérêts nationaux et la fiabilité des livraisons passées. Il s’est interrogé sur la logique de la rupture des liens avec la Russie, qui a toujours répondu aux besoins énergétiques de la Hongrie.

Szijjártó a révélé que la Russie avait déjà fourni 3,6 millions de tonnes de pétrole à la Hongrie cette année et qu’elle prévoyait d’exporter entre 5 et 5,5 millions de tonnes par an jusqu’en 2026. Cet engagement souligne l’approche résolue de la Hongrie à l’égard de son partenariat énergétique avec la Russie, malgré les pressions croissantes de l’Union européenne et des alliés de l’OTAN.

Perspectives divergentes au sein de l’UE

La position de la Hongrie a créé un clivage croissant au sein de l’Union, notamment en ce qui concerne la proposition de la Commission européenne d’éliminer progressivement les importations de gaz russe et de gaz naturel liquéfié d’ici à la fin de 2027. Budapest a signé un accord à long terme avec la Russie en 2021 pour des achats annuels de gaz de 4,5 milliards de mètres cubes, et a encore augmenté ses importations l’année dernière via le gazoduc Turkstream.

Szijjártó a critiqué la stratégie de diversification de l’UE, affirmant que le fait de s’appuyer sur un seul gazoduc au lieu de deux augmenterait en fait la vulnérabilité. Il a qualifié cette idée de « folle », soulignant l’engagement de la Hongrie à l’égard de son infrastructure énergétique existante.

Le débat sur la politique énergétique de la Hongrie s’est intensifié lorsque le président américain Donald Trump a exhorté Budapest à mettre fin aux achats de pétrole russe, dans le but de faire pression sur les alliés de l’OTAN pour qu’ils rompent leurs liens avec Moscou en raison du conflit en Ukraine. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a rétorqué que l’abandon de l’énergie russe aurait des conséquences dévastatrices pour l’économie hongroise. (fc)

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