Principaux renseignements
- Le salaire du président suspendu Yoon Suk-yeol augmentera d’environ 7.350 euro par an.
- Le Premier ministre Han Duck-soo recevra un salaire annuel de 235,5 millions de wons (157.383 euros) pendant le procès de destitution.
- Il existe des propositions visant à réviser les lois et à réduire les salaires des fonctionnaires mis en accusation, mais aucune réglementation n’existe actuellement pour limiter leur rémunération.
Le président de la Corée du Sud, Yoon Suk-yeol, gagnera environ 262,5 millions de wons (175.427 euros) par an, ce qui représente une augmentation de 3 pour cent par rapport à l’année précédente. Cet ajustement s’aligne sur la décision du gouvernement d’accorder une augmentation de salaire de 3 pour cent à tous les fonctionnaires en Corée.
Bien qu’il ait été suspendu de ses fonctions depuis la mi-décembre de l’année dernière, le président Yoon continuera à percevoir l’intégralité de son salaire tant qu’il restera en fonction. Cela signifie que son revenu annuel augmentera d’environ 7,5 millions de wons (5.012 euros) par rapport aux 254,9 millions de wons (170.348 euros) de l’année précédente, soit un paiement mensuel avant impôts de 21,8 millions de wons (14.569 euros).
Salaires des fonctionnaires suspendus
De même, le Premier ministre Han Duck-soo, qui est également suspendu de ses fonctions à la suite de sa destitution par l’Assemblée nationale, recevra un salaire annuel de 235,5 millions de wons (157.383 euros). Au cours des six prochains mois, alors qu’il subira le procès de destitution devant la Cour constitutionnelle, le président Yoon recevra environ 130 millions de won (86.878 euros) bien qu’il n’exerce aucune fonction présidentielle.
L’article 38 de la loi sur la Cour constitutionnelle prévoit une décision dans les 180 jours suivant la réception de l’affaire, bien que ce délai ne soit pas juridiquement contraignant. L’Assemblée nationale a mis en accusation le président Yoon le 14 décembre, suspendant ses pouvoirs exécutifs à la suite de sa brève déclaration de la loi martiale le 3 décembre.
Implications juridiques et réformes proposées
Si certains affirment que le versement de salaires au président et au premier ministre destitués va à l’encontre du principe « pas de travail, pas de salaire », les implications juridiques restent floues en raison de l’absence de réglementation concernant la rémunération des fonctionnaires destitués. Un fonctionnaire du département des ressources humaines du ministère de la gestion du personnel a déclaré : « Il doit y avoir une base juridique pour limiter le paiement de la rémunération. Actuellement, il n’y a pas de base pour des restrictions, et la destitution est stipulée dans la Constitution, donc le salaire est payé tel quel. »
Face à cette situation, des membres du Parti démocratique de Corée (PDK) ont proposé des amendements pour résoudre ce problème. Le mois dernier, le député Park Yong-kab a suggéré de réviser la loi sur les fonctionnaires de l’État afin de réduire les salaires des fonctionnaires destitués, tandis que le député Yoon Joon-byeong a proposé un amendement visant à réduire leur rémunération jusqu’à 50 pour cent.
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