Principaux renseignements
- Une coalition d’experts du climat souhaite réformer la structure et le fonctionnement des sommets de l’ONU sur le climat.
- Ils proposent des critères d’éligibilité plus stricts pour les pays hôtes et la limitation de l’influence des lobbies des combustibles fossiles.
- Les experts appellent à une plus grande transparence, à une plus grande responsabilité et à des réunions plus fréquentes afin de faciliter une action plus rapide sur les questions climatiques.
Une coalition d’éminents experts du climat, parmi lesquels Ban Ki-moon, Mary Robinson, Christiana Figueres et Johan Rockström, plaide en faveur de changements substantiels dans la structure et le fonctionnement des sommets de l’ONU sur le climat. Selon eux, ces conférences, souvent critiquées pour être dominées par les intérêts des combustibles fossiles, ne permettent plus de faire face efficacement à la crise climatique mondiale.
Les experts appellent à des critères d’éligibilité plus stricts pour les pays hôtes, en veillant à ce qu’ils démontrent leur engagement à éliminer progressivement les combustibles fossiles et à atteindre les objectifs énoncés dans l’Accord de Paris. Ils proposent également de limiter l’influence des lobbyistes des énergies fossiles au sein de ces sommets. Des inquiétudes ont été soulevées quant à la présence disproportionnée de représentants de l’industrie lors d’événements tels que la COP29, qui a vu la participation de plus de 1 700 lobbyistes des combustibles fossiles, dépassant même le nombre de délégués représentant les dix nations les plus vulnérables au changement climatique.
Propositions de réforme
Le rapport des experts souligne la nécessité d’une transparence et d’une responsabilité accrues lors des sommets, invitant les Nations unies à rationaliser les procédures et à amplifier les voix des pays en développement. Ils proposent également des réunions plus fréquentes afin de faciliter une action plus rapide sur les questions climatiques. Cet appel à la réforme intervient dans le contexte des négociations en cours à la COP29 à Bakou, en Azerbaïdjan, où la forte dépendance du pays hôte à l’égard des combustibles fossiles a suscité la controverse.
Solutions financières
Les discussions du sommet portent notamment sur l’obtention de 1 000 milliards de dollars (950 milliards d’euros) par an d’ici à 2030 pour aider les pays en développement à relever les défis climatiques. Toutefois, les progrès sont lents en raison des désaccords concernant les contributions des pays développés et des économies émergentes comme la Chine. Les activistes pressent les pollueurs de prendre en charge les conséquences de leurs actions, tandis que des études indiquent que des mécanismes financiers novateurs, comme des taxes sur les crypto-monnaies, le plastique ou les voyages en avion, ou encore un impôt sur la fortune de deux pour cent, pourraient contribuer à combler le manque de financement.
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