L’Ukraine nie avoir fourni des drones aux rebelles maliens sur fond de tensions internationales


Principaux renseignements

  • L’Ukraine nie avoir fourni des drones aux rebelles engagés dans un conflit avec l’armée malienne et les forces soutenues par la Russie.
  • La déclaration d’un responsable ukrainien a eu des répercussions : le Mali a rompu ses relations diplomatiques avec l’Ukraine et l’a accusée de violer sa souveraineté.
  • La situation aggrave les tensions entre l’Ukraine et la Russie et a des implications internationales pour l’Afrique.

Les autorités ukrainiennes ont nié avec véhémence avoir fourni des drones aux rebelles engagés dans un conflit avec l’armée malienne et les forces soutenues par la Russie.
Cette réfutation fait suite à un rapport du journal français Le Monde, qui affirmait que les drones ukrainiens apportaient un soutien aux rebelles touaregs qui recevaient une aide « discrète mais décisive » de la part de Kiev.

La junte malienne ne parvient pas à étouffer les troubles

La junte malienne, qui a pris le pouvoir en 2022 et a mis fin à son alliance de longue date avec la France en faveur de la Russie pour lutter contre une insurrection en cours, n’a pas été en mesure d’étouffer les troubles. La junte et ses alliés, dont le Niger et le Burkina Faso, ont accusé l’Ukraine de soutenir le terrorisme dans la région du Sahel à la suite d’une déclaration d’un responsable ukrainien au début de l’année indiquant qu’il soutenait les rebelles.

L’Ukraine nie les allégations

En réponse, le ministère ukrainien des affaires étrangères a publié une déclaration lundi, réfutant fermement les allégations concernant leur implication dans la fourniture de drones aux rebelles au Mali. Le ministère a également rejeté les affirmations des responsables maliens et nigériens selon lesquelles l’Ukraine arme, fournit des renseignements et apporte son soutien à une « coalition terroriste ».

La déclaration demande instamment de mettre fin à la diffusion de fausses informations qui perpétuent les récits de propagande de la Russie, l’État agresseur. Les récents affrontements entre les rebelles séparatistes touaregs, les combattants liés à Al-Qaïda et les forces soutenues par la Russie dans le nord du Mali ont fait de nombreuses victimes, les rapports faisant état d’au moins 84 morts parmi les combattants soutenus par la Russie et de 47 soldats maliens tués. Cette opération a été considérée comme un revers majeur pour le groupe mercenaire Wagner, désormais connu sous le nom de Corps Africa.

La déclaration d’un officiel ukrainien a des répercussions

À la suite de ces événements, Andriy Yusov, porte-parole du service de renseignement militaire ukrainien, a déclaré que les rebelles au Mali avaient reçu les informations nécessaires pour mener à bien l’attaque. Le Monde rapporte que depuis la déclaration de M. Yusov, les commandants rebelles maliens ont été contraints de reconnaître une coopération auparavant secrète avec Kiev. Bien qu’ils aient admis avoir des « liens » avec l’Ukraine, ils restent vagues sur l’origine de leurs drones.

Augmentation des tensions et implications internationales

En août, le Mali a rompu ses liens diplomatiques avec l’Ukraine en réponse aux propos de Yusov, un responsable accusant l’Ukraine de violer la souveraineté du Mali. L’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022 et la guerre qui s’en est suivie ont conduit à l’isolement international de Moscou. Pour tenter de contrer cet isolement, la Russie cherche activement à exercer une influence en Afrique par le biais d’alliances politiques et de sécurité, y compris au Mali.

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