En Russie, tout qui critique la guerre en Ukraine risque désormais de perdre ses biens

En Russie, tout qui critique la guerre en Ukraine risque désormais de perdre ses biens
Vladimir Poutine veut étouffer toute critique contre la guerre en Ukraine. (Michail Svetlov/Getty Images)

 Dans une remarquable escalade de la répression, la Douma russe a présenté un projet de loi qui permettrait la saisie des biens de ceux qui critiquent la guerre en Ukraine. Une manifestation alarmante de l’emprise autoritaire croissante du Kremlin sur la société russe. Cette évolution, qui constitue une menace pour la liberté d’expression et les droits de propriété, illustre la volonté du gouvernement de réprimer la dissidence.

Pourquoi est-ce important ?

Ce projet de loi reflète une intensification des efforts du gouvernement russe pour réprimer la dissidence, notamment dans le contexte de la guerre en Ukraine. En restreignant la liberté d’expression et en menaçant les droits de propriété, le Kremlin fait un pas inquiétant vers un contrôle autoritaire accru.

À la une : le projet de loi bénéficie du soutien des principaux partis russes. Il devrait donc être adopté. La proposition cible les individus accusés de « discréditer l’armée russe ». Elle cible également sur ceux qui appellent à des sanctions contre la Russie, rapporte The Guardian.

  • Les journalistes qui publient des reportages sur la guerre qualifiés de « fausses nouvelles » risquent de perdre leurs biens. Notamment leur maison et leur voiture.
  • Viatcheslav Volodine, président de la Douma d’État, souligne que la loi vise à punir les « scélérats ». Y compris les personnalités culturelles qui « salissent » la Russie.

Plus d’un million de Russes ont quitté leur pays

Zoom avant : Amnesty International a rapporté en juillet 2023 que plus de 20.000 personnes avaient subi de graves représailles. Cela comprend des amendes et des peines de prison pour ceux qui s’expriment contre la guerre.

  • Un nombre important de Russes sont partis en exil. Selon les estimations, plus d’un million de personnes ont quitté la Russie d’ici 2022. Beaucoup par sentiment de culpabilité ou de responsabilité par rapport à la guerre.

Zoom arrière : cette loi s’inscrit dans une tendance plus large de censure et de répression croissantes en Russie. Le gouvernement s’efforce d’exercer un contrôle total sur le discours entourant la guerre.

  • La communauté internationale a réagi avec inquiétude à ces évolutions. Elles sont considérées comme une violation des droits de l’homme et des libertés fondamentales.

(OD)

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