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La réduction prolongée de la production de pétrole le propulse au-delà du cap des 90 dollars

La réduction prolongée de la production de pétrole le propulse au-delà du cap des 90 dollars
Le ministre de l’Énergie Abdulaziz ben Salmane lors de la conférence annuelle ‘Future Investment Initiative’ à Riyad. (Getty Images)

Après que l’Arabie saoudite et la Russie ont annoncé mardi la prolongation de la réduction de la production de pétrole jusqu’à la fin de l’année, le prix d’un baril de pétrole Brent a brièvement dépassé la barre des 90 dollars, atteignant ainsi son plus haut niveau de l’année.

Pourquoi est-ce important ?

Le prix d'un baril de pétrole est un indicateur clé pour l'économie. L'OPEP+, le cartel des pays exportateurs de pétrole, ajuste la production à la hausse ou à la baisse pour influencer le prix. Une hausse du prix du pétrole est malvenue, car elle est un facteur majeur d'inflation.

Dans l’actualité : une réduction de la production de 1,3 million de barils par jour, jusqu’à la fin de l’année.

  • L’Arabie saoudite prolonge la réduction volontaire de la production de 1 million de barils par jour jusqu’à la fin décembre. Cette mesure était déjà en vigueur de juillet à septembre, mais elle est maintenant reconduite jusqu’à la fin de l’année.
  • La Russie fait de même avec une réduction de la production de 300.000 barils par jour.
  • Cette décision n’est pas particulièrement surprenante ; l’OPEP+ avait déjà annoncé plusieurs réductions de production plus tôt cette année. Le ministre saoudien de l’Énergie, Abdelaziz ben Salmane Al Saoud, avait déclaré en juillet qu’il « ferait tout ce qui est nécessaire pour maintenir le prix du pétrole élevé ». Les décisions sont évaluées chaque mois.
  • Au moment de la rédaction, le prix a chuté à 89,9 dollars le baril de pétrole Brent. Le prix du pétrole WTI, le point de référence américain, a également augmenté. Un baril coûte 86,5 dollars.

Demande record

  • Malgré les investissements dans les énergies renouvelables, la demande de pétrole n’a jamais été aussi élevée.
    • Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la demande de pétrole devrait atteindre un niveau record en 2023. L’agence prévoit une augmentation de la demande d’environ 2,2 millions de barils par jour.
    • La demande augmente donc alors que l’offre diminue. Des hausses de prix semblent inévitables, alors que les prix élevés de l’énergie ont contribué de manière significative à la vague d’inflation à laquelle l’Europe et les États-Unis font toujours face.
  • Une augmentation des prix arrive donc au mauvais moment. Les États-Unis souhaitent des prix plus bas pour stimuler la croissance économique et affaiblir l’influence de Poutine. Même si de nombreux pays occidentaux ont renoncé au pétrole russe, il reste une source de revenus importante pour la Russie.
  • L’OPEP+ reproche à l’Occident d’avoir mené une politique monétaire trop accommodante au cours de la dernière décennie, ce qui a entraîné une création excessive de monnaie et a nui au marché pétrolier dominé par le dollar, rapporte Reuters.

(SR)

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