D’Amsterdam à Berlin en passant par Bruxelles et Paris vers Barcelone : cette entreprise italienne veut rendre le TGV crédible par rapport aux vols

Cher, peu fiable, offre limitée, le train a du mal à convaincre les voyageurs face à l’avion. Une situation a laquelle l’Union européenne s’est pourtant attaquée, sans résultat pour le moment, mais les choses pourraient bientôt changer.

L’actualité : l’opérateur ferroviaire public italien FS a annoncé vouloir lancer des services ferroviaires à grande vitesse entre plusieurs grandes villes européennes.

  • FS souhaiterait ainsi relier Bruxelles, Amsterdam, Paris et éventuellement Berlin avec son service ferroviaire à grande vitesse. Il est également question de relier Paris et Barcelone.

Le détail : la branche d’exploitation ferroviaire de FS, Trenitalia, a en réalité déjà étendu certaines de ses lignes à grande vitesse en France et en Espagne, notamment en reliant Milan et Paris.

  • Mais désormais, son souhait est d’étendre ses lignes internationales et de concurrencer notamment Eurostar et sa ligne Bruxelles-Amsterdam. Cette liaison – très populaire selon Carlo Palasciano Villamagna, directeur international de FS – n’est proposée que par une seule entreprise depuis qu’Eurostar et Thalys ont fusionné. Il y voit donc une opportunité pour le groupe ferroviaire italien.

Privilégier le train à l’avion

Depuis 2019, l’Union européenne oblige les pays à autoriser la concurrence sur leurs réseaux à grande vitesse, de sorte que les groupes ferroviaires – privés et publics – peuvent faire circuler des trains sur les infrastructures des pays voisins.

  • Ces nouvelles règles en la matière visent avant tout à faire du train une option plus compétitive par rapport aux vols court-courriers, dans le contexte d’urgence climatique.
  • En favorisant la concurrence, l’UE espère provoquer l’un des plus gros changements qu’ait connus l’industrie ferroviaire européenne depuis des décennies.
  • De quoi potentiellement faire baisser les prix des billets de train des compagnies nationales, mais aussi développer une offre internationale compétitive par rapport à l’avion.

À noter : « Si nous n’avions pas eu Covid, nous aurions vu encore plus de concurrence aujourd’hui », a indiqué Alberto Mazzola, directeur exécutif de la Communauté des chemins de fer européens, un groupe de pression composé principalement de chemins de fer publics, au Financial Times.

  • Mais la pandémie n’a pas été le seul obstacle. Le manque d’infrastructures adaptées aux services ferroviaires à grande vitesse en Europe a également joué un rôle dans l’apparition tardive d’une concurrence accrue internationale dans le secteur.
  • « Le problème que nous avons aujourd’hui, c’est que nous manquons d’infrastructure. Nous avons beaucoup de réseaux nationaux. Personne ne se connecte à l’international », a-t-il ainsi soulevé.
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