Le marché des animaux domestiques explose: 4 tendances à l’épreuve de l’après-pandémie

Les chats et les chiens sont les meilleurs amis de l’homme depuis des siècles. En Belgique, plus de 1,5 million de familles ont un chien. Et plus de 2,2 millions de chats profitent de l’intérieur confortable de leur foyer. Ces chiffres ont continué d’augmenter de manière impressionnante pendant la crise du coronavirus. Mais comment cela va se passer quand la pandémie prendra fin ?

Le nombre de nouvelles inscriptions pour un chien ou un chat dans notre pays était bien plus élevé dans les derniers mois de 2020, qu’en 2019. Par exemple, pendant les mois de septembre, octobre et novembre 2020, 29.841 chats ont été adoptés, contre 25.781 à la même période en 2019. Pour les chiens, l’augmentation est encore plus forte: on passe de 25.218 en 2019 à 30.081 en 2020, selon les chiffres publiés par Het Laatste Nieuws.

Le coronavirus a stimulé l’ensemble de l’industrie qui vend des vitamines, des jouets ou encore de la nourriture, en plus des animaux eux-mêmes. La récente introduction en bourse de Petco, chaîne américaine d’animaleries, donne déjà le ton. Pendant la pandémie, ils ont enregistré pas moins de 3,3 millions de nouveaux clients.

Cette ‘activité en plein essor’ a renforcé 4 tendances à long terme durant la crise. Ce qui rassure les investisseurs et promet de bons rendements.

1. Les récessions sont bonnes pour les ventes

L’industrie des animaux de compagnie est énorme. D’ici 2023, le marché mondial des produits et services pour animaux de compagnie devrait atteindre 281 milliards de dollars. Le marché se montre également résistant aux tempêtes économiques. Au cours des deux précédentes récessions – en 2001 et 2008 – cette industrie a augmenté respectivement de 5 et 7%. Et ces dernières années, une accélération a été observée partout dans le monde.

Alors que nous passons de plus en plus de temps à la maison, un nombre croissant de personnes ont décidé d’adopter un animal de compagnie. Les observateurs s’attendent donc à des chiffres de croissance très forts pour 2021.

En outre, la génération Y – c’est-à-dire les jeunes de 20 et 40 ans – est celle qui considère vraiment les animaux comme de véritables membres de leur famille. Ils sont même souvent associés à un enfant qui n’est pas encore là ou qui n’arrivera pas. Une évolution qui donne encore plus d’attrait à l’industrie.

2. Les animaux offrent un lien émotionnel presque indispensable pendant cette pandémie

La principale raison pour laquelle les familles gardent leur chien ou leur chat est le lien émotionnel unique qu’ils entretiennent avec l’animal. Il leur offre leur amitié et un certain soutien. Avec les confinements, et le manque de liens sociaux entre humains, ce besoin d’amour et de contact physique avec un être vivant n’a fait qu’augmenter.

3. Les animaux domestiques poussent à la consommation

Tout le monde connait quelqu’un qui gâte beaucoup trop son animal de compagnie. Et les commerçants savent exploiter cette envie et créent sans fin de nouveaux produits. Les chiens en sont la cible de choix. On trouve aujourd’hui de tout. Cela va de la boite surprise aux machines à faire des bulles.

Internet a encore plus favorisé l’accès à ces produits et ne cesse d’exploiter ce filon. Comme le montrent les chiffres ci-dessous pour les États-Unis, la croissance du secteur dure depuis un certain temps.

4. L’industrie bouillonne de créativité

Les investisseurs ont déjà fait fortune grâce à un éventail d’entreprises existantes opérant dans le secteur. De nouvelles marques arrivent sur le marché avec des produits toujours plus innovants. Vous avez peut-être déjà acheté un jeu pour faire travailler la mémoire et l’attention de votre chien. Les acteurs favorables au capital-investissement ont découvert ce secteur récemment et commencent à investir très activement dans des start-up.

(Photo: Christopher Peterson / SplashNews.com)

Et après la pandémie ?

Mais tout cet attrait pour les animaux de compagnies n’est pas toujours favorable à nos bêtes adorées. De nombreux observateurs craignent que l’envie d’avoir un chien ou un chat ne disparaisse après la pandémie chez de nombreux propriétaires. Beaucoup d’animaux pourraient alors être abandonnés et se retrouver dans des refuges.

Le plus grand refuge pour animaux d’Europe est situé à Berlin. Sa superficie est égale à 22 terrains de football. 1.300 animaux abandonnés y vivent. En plus des chiens, des chats ou encore des singes, il y a aussi, par exemple, un cochon nommé Tinkerbell, ‘la fée Clochette’, en français. Le centre de Berlin se prépare déjà à une ruée post-pandémique.

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