15 % des comptes de Twitter sont des faux profils vendus à des célébrités ou des influenceurs

Après les fake news,voici les « Fake followers ». LeNew York Times révèle en effet qu’environ 48 millions de comptes Twitter –soit 15 % des comptes du réseau social – sont des faux profils. Ils sont animésde façon artificielle et automatisée par des « bots », desalgorithmes. Ces comptes contrefaits sont destinés à imiter ceux de personnesréelles, afin de permettre à leurs acheteurs de donner l’impression qu’ils ontbeaucoup de suiveurs, et de gagner de l’argent ou de l’influence.

Sur les réseaux sociaux (dont Twitter), tout le monde veutêtre populaire, aimé et suivi en ligne, quitte à payer pour cela. Il fautmaintenant admettre que les célébrités, les sportifs, les politiciens et lesentreprises, par exemple, ont des millions de faux suiveurs.

Devumi, une sociétéqui opère des « bots » en utilisant les identités volées d’authentiquesutilisateurs des médias sociaux, aurait ainsi vendu au moins 3,5 millions defaux comptes Twitter à des célébrités, ou à d’autres clients soucieux d’exercerune influence en ligne. Chacun de ces comptes pouvait être vendu plusieursfois, et en conséquence, Devumi aurait vendu 200 millions de comptes au total.

Des imitations de comptes réels

Ces faux comptes imitent ceux de personnes réelles, et seuls de légers changements sont apportés dans les noms d’utilisateurs, ou leurs photos, sans que ces personnes soient consultées. D’après le journal, les utilisateurs de tous âges – y compris des mineurs – et de toutes nationalités peuvent être victimes de ces « emprunts ».

Une ex-utilisatrice de Twitter, qui avait cessé de se connecter au réseau social depuis 2014, a découvert qu’un faux compte à son nom avait dupliqué ses informations personnelles et retwittait des messages qu’elle désapprouvait, comme des photos suggestives de femmes. Cependant, Devumi nie avoir fait quelque chose d’illégal ou d’inapproprié.

Une influence bien réelle

De tels faux comptes « peuvent contribuer à influencer le public de la publicité, et à refaçonner les débats politiques. Ils peuvent escroquer les entreprises et ruiner des réputations », écrit le New York Times.

Se constituer une base de suiveurs conséquente peut en effet rapporter de l’argent. Les influenceurs des réseaux sociaux peuvent gagner des milliers de dollars en fonction du nombre de suiveurs qui liront leurs tweets promotionnels. 

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