Zoom se plante sur son nombre d’utilisateurs et accuse ‘un véritable oubli’

Après avoir annoncé pas moins de 300 millions d’utilisateurs actifs par jour, Zoom a dû faire marche arrière. Il s’agit en réalité de 300 millions de participants quotidiens, une nuance significative.

On pourra dire que c’est un lapsus particulièrement révélateur. Zoom aura-t-il voulu embellir la réalité alors qu’il est décrié de toutes parts? Dans un article de blog, l’entreprise de visioconférence avait annoncé début du mois avoir ‘plus de 300 millions d’utilisateurs quotidiens en cette période difficile’. Toutes traces d’une telle allégation ont désormais été effacées. Désormais, Zoom revendique ‘300 millions de participants quotidiens aux réunions’. Une différence colossale.

Car à la différence d’un utilisateur quotidien actif, un participant aux réunions peut être compté plusieurs fois. Si vous participé à trois réunions Zoom en une journée, vous serez repris trois fois dans le comptage final. Appliquez ceci à toute personne participant plusieurs fois à des réunions virtuelles en ces temps de confinement, vous obtenez le jackpot. Une méthode simple et trompeuse pour laisser à penser que l’application a bien plus de succès qu’en réalité.

‘Un véritable oubli’

Nous devons cette découverte au site tech The Verge. L’article trompeur a été édité le 24 avril, un jour après que les chiffres ont fait la une des journaux du monde entier. The Verge a remarqué la modification et sollicité un commentaire de Zoom, qui a ajouté une note à son article en admettant l’erreur pas plus tard qu’hier.

‘Nous sommes humbles et fiers d’aider plus de 300 millions de participants aux réunions quotidiennes à rester connectés pendant cette pandémie. Dans un billet de blog du 22 avril, nous avons involontairement qualifié ces participants « d’utilisateurs » et de « personnes ». Lorsque nous nous sommes rendu compte de cette erreur, nous avons adapté la formulation à « participants ». C’était un véritable oubli de notre part’, indique la société.

Cette erreur pourrait toutefois être la goutte d’eau pour de nombreux utilisateurs. L’entreprise est déjà vivement critiquée depuis plusieurs semaines après de nombreux piratages dans le monde entier, des ‘zoombombing’. Taïwan a même décidé de bannir l’application à ses fonctionnaires. L’entreprise est également poursuivie pour fraude en matière de failles de sécurité et de confidentialité.

Pendant ce temps, d’autres géants tech profitent de ce désaveu pour lancer et promouvoir leurs propres applications et plateformes de vidéoconférence. Dans les affaires comme à la guerre, tous les coups sont permis.

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