La guerre dans laquelle se sont lancés les États-Unis pour contrer le développement technologique de la Chine fait ses premières victimes : Apple met en pause son projet d’utiliser des puces du chinois YMTC pour certains de ses iPhone.
Ce n’est pas un secret, Washington ne voit pas d’un bon œil les avancées technologiques de l’Empire du Milieu et s’attèle depuis un moment déjà à lui mettre des bâtons dans les roues pour freiner ses progrès. C’est ainsi que les États-Unis ont renforcé les mesures de contrôle d’exportations pour les semi-conducteurs. L’idée est d’empêcher la technologie américaine de faire progresser la puissance militaire chinoise.
Des mesures renforcées autour desquelles persistent de nombreuses incertitudes et qui ont poussé Apple à revoir ses plans. La firme à la pomme a en effet décidé de mettre en pause son projet d’intégrer des puces de Yangtze Memory Technologies Co (YMTC), un constructeur chinois, rapporte Asia Nikkei.
Il était question qu’Apple commence à utiliser les puces de YMTC dès cette année, selon le média asiatique, mais uniquement pour le marché chinois. A terme, il était cependant question qu’YMTC fournisse jusqu’à 40% des puces nécessaires à tous les iPhone du géant américain.
Société mise en examen
Outre le renforcement des contrôles d’exportation, les États-Unis ont également dressé une liste d’entreprises chinoises qu’ils n’ont pu inspecter et qui sont donc considérées comme n’étant pas sûres. Parmi la trentaine de sociétés listées se trouve YMTC. Or, cette entreprise « est subventionnée par le gouvernement afin qu’ils puissent vraiment surclasser leurs concurrents », a indiqué une source à Asia Nikkei. L’enquête des États-Unis contrecarre les plans de Pékin, rajoutant par la même occasion de l’huile sur le feu vis-à-vis de la Chine. Les relations entre Washington et Pékin sont en effet très tendues et pas uniquement sur le plan des technologies.
YMTC fait actuellement l’objet d’une enquête du département américain du Commerce, afin de déterminer si la société a violé les contrôles à l’exportation de Washington en vendant des puces à Huawei, autre firme chinoise mise sur liste noire des États-Unis depuis plusieurs années déjà.