Vous pensez que la vengeance est douce ? Détrompez-vous…

« Quiconque choisit la vengeance doit creuser deux tombes », dit le proverbe. Par contre, pour Homère, « la vengeance est plus douce que le miel ». Voilà deux idées qui s’opposent. « Qu’en est-il vraiment ? », se sont demandés Kevin Carlsmith, Timothy Wilson et Daniel Gilbert de l’Université Harvard. Les scientifiques ont publié les résultats de leur étude en 2008 dans le Journal of Personality and Social Psychology.

Il ressort de cette enquête que les gens pensent à tort que la vengeance leur procurera un certain apaisement et qu’ils se sentiront mieux par après. Ce n’est pas le cas, estiment les chercheurs qui pointent le fait que la vengeance est en fait une expérience désagréable. En réalité, les personnes qui se vengent se sentent pires après leur acte que celles qui ne se sont pas vengées.

La raison est simple, affirme Carlsmith.

« L’incertitude quant à l’issue du conflit prolonge et renforce les expériences émotionnelles qui l’accompagnent. Les personnes qui se vengent prolongent inconsciemment des émotions désagréables qui ont émergé du conflit. Les personnes qui ne se sont pas vengées sont contraintes, dans un sens, d’avancer et de se concentrer sur quelque chose de différent et elles se sentent finalement plus heureuses ».

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