Mercredi, le gouvernement central espagnol a imposé un nouveau confinement dans la capitale et les zones environnantes. En cause : une forte augmentation des cas dans la ville. Mais le gouvernement régional madrilène s’y oppose et le juge illégal.
Madrid recense plus d’un tiers des 133.604 nouveaux cas recensés au cours des 14 derniers jours. Selon la BBC, la ville compte 780 infections pour 100.000 habitants. Pour le gouvernement espagnol, ces chiffres sont alarmants et les mesures des autorités régionales ne sont pas suffisantes. De nouvelles restrictions ont donc été imposées.
Ce nouveau confinement n’est pas aussi sévère qu’en mars dernier. Mais les habitants de Madrid ne sont plus autorisés à sortir de la zone délimitée par le gouvernement espagnol. Les seules exceptions sont pour le travail, les courses ou une visite chez le médecin. Les parcs et terrains de jeux sont fermés et il interdit de se réunir à plus de 6.
Le gouvernement central le sait : il outrepasse ses compétences. Ces décisions reviennent normalement aux régions. Mais pour le ministre de la Santé, le fédéral l’emporte sur le régional dans le cas de cette crise. Il donne 48 heures à la ville pour se conformer en créant un décret reprenant les mesures.
Décision illégale
Pour la cheffe de la région de Madrid, Isabel Diaz Ayuso affirme que cette décision est illégale. ‘Vous ne pouvez pas verrouiller tout le monde’, a-t-elle affirmé.
Selon son point de vue, les restrictions imposées par la région sont suffisantes et il n’y a pas besoin d’en rajouter. ‘Je suis sûr que le plan de Madrid est le meilleur: des tests rapides, des quarantaines et la vie continuent.’ En outre, 45 zones de la région ont été placées en confinement partiel. Mais cette décision est fortement critiquée puisque ce sont surtout les lieux les plus pauvres qui sont à nouveau limitées dans leurs déplacements.
Isabel Diaz Ayuso a déjà même annoncé qu’elle n’hésiterait pas à aller devant les tribunaux pour contester cette décision. Dans ce combat, elle ne sera toutefois pas seule puisque les régions de Catalogne, d’Andalousie et de Galice s’opposent aussi aux nouvelles restrictions.
Votes des régions
Mercredi, la majorité des gouvernements régionaux se sont pourtant mis d’accord sur de nouvelles restrictions lorsqu’il y a une augmentation des cas. 3 critères sont à respecter :
- Minimum 500 cas pour 100000 habitants
- Au moins 35% d’occupations pour des cas de Covid-19 dans les unités de soins intensifs
- Minimum 10% des tests qui reviennent positifs
Madrid – qui n’a pas voté en faveur de cette décision commune – remplit déjà ses 3 critères. On ne sait pas encore quand cette réglementation sera mise en œuvre.