Principaux renseignements
- Le groupe Volkswagen est confronté à une amende substantielle d’environ 1,5 milliard d’euros en raison d’un dépassement des réglementations européennes en matière d’émissions.
- L’entreprise étudie des stratégies telles que l’augmentation des ventes de véhicules hybrides rechargeables et de véhicules entièrement électriques, ou la formation d’alliances avec des marques plus écologiques pour atténuer ces pénalités.
- Les leaders de l’industrie s’inquiètent de la menace imminente d’amendes, avec des coûts potentiels dépassant les 10 milliards d’euros, soulignant les enjeux financiers significatifs en cause.
Le groupe Volkswagen prévoit une pénalité financière substantielle à la fin de l’année en raison du dépassement des réglementations européennes en matière d’émissions. Le groupe prévoit que l’amende s’élèvera à environ 1,5 milliard d’euros, une somme relativement mineure comparée aux 31,3 milliards d’euros encourus suite au scandale du Dieselgate. Pour atténuer ces pénalités, Volkswagen et ses filiales explorent différentes stratégies.
L’augmentation des ventes de véhicules hybrides rechargeables et de véhicules entièrement électriques (VE) présente une solution idéale. Cette approche permettrait de compenser les émissions produites par les voitures à moteur à combustion traditionnel, pour finalement faire baisser les émissions moyennes de leur parc automobile. Stellantis, un autre grand constructeur automobile, envisage une stratégie moins conventionnelle : réduire la production de véhicules à essence et diesel.
Stratégies alternatives
Une troisième option qui gagne du terrain consiste à former des alliances entre les constructeurs automobiles. Toyota, Stellantis, Ford, Mazda et Subaru se sont associés à Tesla, tandis que Mercedes collabore avec Volvo et sa marque Polestar. En mettant en commun leurs ressources et leurs crédits d’émissions avec des marques plus écologiques, ces entreprises visent à atteindre les objectifs stricts de l’UE. Bien que l’achat de crédits engendre toujours des coûts, il s’agit probablement d’une approche plus économique que de faire face à de lourdes amendes.
La menace imminente d’amendes substantielles a incité les dirigeants de l’industrie à exprimer leur inquiétude. Luca de Meo, PDG de Renault, a averti que les constructeurs automobiles de l’Union européenne pourraient se voir infliger des amendes dépassant les 15 milliards d’euros. Des institutions financières comme la banque Barclays prévoient des amendes plus proches de 10 milliards d’euros, ce qui souligne l’importance des enjeux financiers.
Tendances du marché
Les récents chiffres de vente dressent un tableau inquiétant. Selon l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA), la part de marché des voitures entièrement électriques est tombée à 13,6 pour cent en 2024, soit une baisse par rapport à l’année précédente. La part de marché des véhicules hybrides rechargeables a également diminué, passant de 7,7 pour cent à 7,1 pour cent. Notamment, le groupe Volkswagen a connu une baisse de 5,2 pour cent des livraisons de véhicules électriques, atteignant 447 900 unités l’année dernière.
L’ambition de l’UE est de réduire encore les objectifs d’émissions du parc automobile pour la période comprise entre 2030 et 2034. D’ici 2035, l’objectif vise à atteindre zéro gramme de CO2 par kilomètre, interdisant de fait la vente de véhicules à moteur à combustion traditionnel. Si des exceptions peuvent exister pour les carburants synthétiques, leur adoption à grande échelle d’ici une décennie semble peu probable.
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