Même si le « retour au bureau » a fait couler beaucoup d’encre en 2024, dans la pratique, l’histoire est généralement plus nuancée. Car le manque de flexibilité était la principale cause de rotation du personnel. Même si certaines entreprises voulaient ralentir le rythme, le travail hybride restera la norme l’année prochaine aussi. Au lieu de se concentrer sur le lieu de travail physique, les organisations se focalisent sur la productivité et le bien-être de leur personnel en 2025. Le travail hybride pousse les femmes vers les conseils d’administration et réduit les embouteillages, même dans notre pays. C’est ce que prédit Mark Dixon, fondateur et PDG d’International Workplace Group, le premier fournisseur mondial d’espaces de travail flexibles avec plus de 4.500 espaces de coworking, dont Regus et Spaces.

« Retour au bureau », retour à la case départ

Dans les entreprises qui imposent des obligations strictes en matière de travail au bureau, il y aura tout simplement plus de départs : deux recruteurs sur trois constatent une augmentation du nombre de candidats voulant partir chez des employeurs qui imposent une semaine complète au bureau. Des études révèlent également que le travail hybride améliore la satisfaction et la productivité.

Pour obtenir des résultats, il ne faut pas compter ses heures

La mentalité du 9 à 5 fait place à une focalisation sur les résultats. Le travail hybride aide les employés à atteindre le meilleur équilibre entre productivité, collaboration et bien-être – à condition qu’ils aient des objectifs clairs. De plus en plus de chefs d’entreprise l’ont bien compris.

Notre portefeuille l’emporte sur la navette traditionnelle

Grâce au travail hybride, les employés gagnent non seulement du temps, mais aussi de l’argent. Les navetteurs peuvent économiser chaque année des milliers d’euros en se rendant moins souvent au bureau. Plus des trois quarts (76 %) des employés déclarent que le travail hybride a nettement réduit leurs coûts mensuels, notamment grâce à la baisse de leurs frais de transport public, de carburant ou de stationnement.

Pas dedans, mais autour

La hausse du nombre de visiteurs dans les espaces de coworking situés sur les routes d’accès à Bruxelles se poursuit. Au lieu de perdre du temps dans les embouteillages, nous bifurquons – même si ce n’est que pour une heure ou une réunion – vers des espaces de coworking autour de la capitale. Avec les travaux sur l’Oosterweel, cette tendance se poursuivra également autour d’Anvers.

La génération Z continue

En 2025, la génération Z constituera un tiers de la population active. Leur préférence pour la flexibilité et l’équilibre continue de façonner l’environnement de travail. Ils sont intransigeants là- dessus. La moitié (49 %) des jeunes diplômés ne postuleraient tout simplement pas chez un employeur potentiel qui ne propose pas de forme hybride de travail.

Égalité au conseil d’administration

Le travail hybride offre aux femmes davantage de possibilités d’accéder à des postes cadres grâce à la flexibilité pour combiner travail et famille. Pas moins de deux tiers (66 %) déclarent que le travail hybride leur a ouvert de nouvelles opportunités professionnelles qu’elles n’auraient pas eues autrement. Ce pourcentage est encore plus élevé chez les personnes issues de groupes minoritaires, soit près des trois quarts (73 %).

Le droit à la déconnexion vient des employeurs

Bien qu’une nouvelle législation ait déjà été adoptée en Belgique en 2020 concernant le droit à la déconnexion, les choses ne semblaient pas bouger pour autant. Pourtant, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Les employés qui ont du mal à se déconnecter en dehors du travail en raison de la pression liée à l’accessibilité sont nettement moins satisfaits et subissent beaucoup plus de stress. Les employeurs en sont de plus en plus conscients et fixent des limites claires entre travail et vie privée.

La flexibilité en tant qu’avantage à part entière en matière de bien-être

La flexibilité devient aussi importante que d’autres avantages plus classiques sur le plan de la santé. Les entreprises investissent davantage dans la santé mentale, la réduction des douleurs physiques et les programmes de bien-être.

Cet article est rédigé par Mark Dixon, fondateur et directeur général d’International Workplace Group.