Voici ce que contient le plafond des prix sur les produits pétroliers russes

Les dirigeants européens et du G7 se sont mis d’accord sur un plafond des prix pour les produits pétroliers russes, comme le mazout et le diesel. Il entre en vigueur ce dimanche, en même temps l’embargo. Voici les prix retenus et comment ce mécanisme fonctionne.

Dans l’actu : Les dirigeants des pays européens, du G7 et de l’Australie se sont mis d’accord sur un plafond des prix sur les produits pétroliers russes (les carburants, notamment) exportés par voie maritime ce vendredi soir.

  • Il entre en vigueur ce dimanche.

Les chiffres : une différence selon les carburants.

  • Les produits d’une plus haute valeur, comme le diesel, seront plafonnés à 100 dollars le baril. Ceux d’une valeur moindre, comme le mazout, seront limités à 45 dollars le baril.
    • Le diesel se négocie actuellement entre 110 et 120 dollars le baril, selon le prix de référence international. Le plafond n’est pas beaucoup plus bas que ce prix car certains décideurs ont des craintes pour le marché du diesel, qui serait déjà très tendu, rapporte le Financial Times.
  • Le prix sera revu tous les deux mois, et pourrait ainsi être réajusté en fonction des prix du marché. Car si ceux-ci sont inférieurs au plafond, ce dernier ne servirait pas à grand-chose. La Pologne et les pays baltes sont satisfaits, eux qui voulaient tout de même mettre la barre plus basse dès le départ. La première révision aura lieu à la mi-mars.

Le mécanisme : 90% des entreprises fournissant les services permettant le transport maritime du pétrole (brut et les produits raffinés) sont situées dans les pays qui vont mettre en place le plafond. Elles ne peuvent donc plus opérer si le plafond n’est pas respecté. Et sans leur collaboration, il est très difficile pour la Russie d’exporter vers d’autres régions du monde, dont l’Asie.

  • L’UE veut s’attaquer aux exportations russes vers d’autres pays. Dans le même temps, ce dimanche, elle va également décréter un embargo (quasi total) sur les produits pétroliers russes.
  • Même chose depuis le 5 décembre pour le pétrole brut de Moscou : l’embargo et le plafond (60 dollars le baril).
    • Mais le pétrole brut russe (l’Oural), n’a pas encore atteint ce prix. Sur les marchés, il se négocie autour des 50 dollars le baril.
    • De son côté, depuis le 1er février, la Russie est censée interdire les ventes de pétrole (brut et produits raffinés) à partir du moment où le mot « plafond » figure dans le contrat. Vu que cela n’a pas encore été le cas, cela n’a encore rien changé. Pour le moment, en tout cas.
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