Vladimir Poutine va-t-il fuir la Russie s’il perd la guerre ?

Le Kremlin aurait préparé un plan pour faire sortir le dictateur russe Vladimir Poutine du pays si la Russie perd la guerre en Ukraine. La destination ? Plutôt tropicale, semblerait-il.

Le plan : « L’Arche de Noé », comme on l’appelle au Kremlin, doit évacuer Poutine vers l’Amérique du Sud.

  • Ce plan, s’il existe, a été révélé par Abbas Gallyamov, un analyste politique et un ancien rédacteur de discours de Poutine qui vit actuellement en Israël. Il dit tenir cette histoire d’une source au Kremlin, relève Newsweek.
  • La liste des alliés de la Russie s’étant sérieusement réduite depuis le début de la guerre, les options de Poutine semblent également limitées. La Chine a été mise sur la table au début des négociations, au printemps, mais elle n’est plus considérée comme une option depuis.
  • Le Kremlin jetterait désormais son dévolu sur l’Amérique latine. L’Argentine a été mentionnée, mais aussi le Venezuela. Ce pays parait idéal : Igor Setchine, qui dirige la compagnie pétrolière publique russe Rosneft et est un ami proche de Poutine, a noué ces dernières années une relation solide avec Nicolas Maduro, le président du pays.
  • Setchine, surnommé « Dark Vador », est considéré comme le numéro deux du Kremlin. C’est également lui qui a convaincu l’ancien président vénézuélien, Hugo Chavez, de se lancer dans l’énergie nucléaire. Immédiatement après, la Russie elle-même a commencé à fournir des armes au Venezuela, ainsi que des technologies liées à l’énergie nucléaire.

L’intermédiaire : Setchine lui-même est en Russie, mais il a un homme sur le terrain.

  • Yuri Kurilin, vice-président et chef du personnel de Rosneft, serait l' »homme sur le terrain » au Venezuela.
  • Gallyamov écrit que Kurilin a démissionné de ce poste au cours de l’été et qu’il développe désormais pleinement ses contacts dans le pays d’Amérique du Sud. « Il possède la citoyenneté américaine et a de bonnes relations. Il a étudié à l’université de Californie à Hayward et a travaillé pour la compagnie pétrolière BP, notamment comme directeur des affaires générales », note Newsweek.

Sous-entendu : Au Venezuela, Poutine peut bénéficier d’une bonne sécurité, du moins tant qu’il garde l’amitié de Evgueni Prigojine.

Celui-ci contrôle Wagner Group, une milice privée composée principalement de vétérans de l’armée russe et des services de renseignement militaire.

  • Le Groupe Wagner est déployé comme armée privée du Kremlin, dans des conflits auxquels la Russie ne veut pas être directement liée. En Afrique, ils sont également déployés pour protéger les mines appartenant à des sociétés russes.
  • Et coïncidence ou pas, le groupe Wagner est également présent au Venezuela. En 2019, par exemple, l’agence de presse Reuters a écrit que des mercenaires de Wagner seraient chargés de la sécurité de Nicolas Maduro. Au total, jusqu’à 400 mercenaires russes seraient actifs dans le pays.
  • Les relations entre Prigojine et Poutine se sont toutefois dégradées au cours des derniers mois. En effet, le premier estime que Poutine gère particulièrement mal la guerre en Ukraine. Il réclame depuis longtemps l’usage d’armes nucléaires pour mettre les Ukrainiens à genoux.

MB

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