Les marchés asiatiques ont clôturé la deuxième journée de négociation dans le rouge. Les tensions politiques liées à la visite prévue de Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, à Taïwan ont suscité une grande incertitude chez les investisseurs.
Ces derniers jours, beaucoup de choses ont été dites et écrites sur la visite prévue de Mme Pelosi à Taiwan. Selon des sources locales, la femme politique américaine a atterri dans la nation insulaire démocratique.
La Chine réagit furieusement
La Chine n’est pas du tout satisfaite de la visite de Pelosi. Le pays asiatique considère cette visite comme une « ingérence dans les affaires intérieures ». Le président chinois Xi Jinping a averti son homologue américain Joe Biden que les États-Unis « jouent avec le feu ». Après tout, nous ne devons pas oublier que la Chine considère Taïwan comme une province renégate.
Il existe d’ailleurs des signes d’activité militaire tant du côté chinois que du côté américain du détroit de Taiwan. Les États-Unis, quant à eux, ont confirmé qu’ils avaient envoyé quatre navires de guerre, dont un porte-avions, dans la mer à l’est de Taïwan avant la visite de Mme Pelosi. « Ce mouvement fait partie d’une série de déploiements de routine », semble-t-il.
Impact sur les marchés financiers
Ces tensions politiques se font également sentir sur les marchés financiers. La Bourse de Shanghai a clôturé la journée à 2,25 % dans le rouge et la Bourse de Shenzhen a plongé de 2,35 %. Au point bas d’aujourd’hui, les deux indices avaient perdu plus de 3 %. Le marché boursier de Hong Kong a également été touché. L’indice Hang Seng a perdu 2,35 % aujourd’hui.
« La visite de Pelosi augmentera considérablement les tensions entre les États-Unis et la Chine, mais il est peu probable qu’elle entraîne une réaction chinoise qui déclencherait un conflit », ont noté les analystes du cabinet de conseil Eurasia Group dans une note rapportée par le site d’information américain CNBC.
Enfin, l’incertitude plane également sur les entreprises chinoises cotées en bourse aux États-Unis. La Securities and Exchange Commission (SEC) américaine a récemment ajouté un certain nombre de nouveaux noms, dont celui de la société de commerce électronique Alibaba, à sa désormais célèbre liste de radiation. Les entreprises chinoises figurant sur cette liste menacent de perdre leur cotation américaine si elles ne satisfont pas aux exigences de la SEC en matière d’audit. Certaines entreprises envisagent donc de lever des capitaux via les marchés boursiers ailleurs dans le monde, comme en Suisse. La Chine ne veut pas que les entreprises chinoises partagent des informations sensibles avec les États-Unis.
(JM)