L’activité à Brussels Airport reprend son cours au même titre que Brussels Airlines, son principal client. Les réservations reprennent avec 150 destinations sur 230 possibles pour l’été. Mais les difficultés sont là, notamment autour de Swissport qui a été déclaré en faillite ou Aviapartner qui recevra un aide d’Etat. En sous-régime, l’aéroport n’est-il pas en danger financier?
‘Il est vrai que c’est un redémarrage en douceur. On savait qu’il serait lent et progressif. À titre d’exemple, on s’attend pour la fin de l’année à 50 % de notre offre. Donc il est vrai que ce sera difficile pour l’aéroport et pour tous les acteurs présents à l’aéroport’, explique Nathalie Pierard, porte-parole de Brussels Airport.
En effet, on l’a vu avec la crise qui a touché les compagnies aériennes ou les sociétés de handling (logistique aérienne) comme Swissport ou plus récemment Aviapartner qui bénéficiera au contraire de la première d’une aide de l’État belge. En tout, il y a 317 entreprises qui sont présentes au sein de l’aéroport. ‘On est très heureux et positif par rapport au redémarrage de l’activité, mais on ne s’attend pas à un retour à la normale avant 2024 – 2025’.
Il faut toutefois savoir que l’activité n’était pas morte à Brussels Airport. Si l’activité des passagers était à l’arrêt, ce n’était pas le cas du transport de marchandises. ‘L’activité cargo a fonctionné à plein régime durant la crise’, nous confirme la porte-parole, certains vols compensant même la baisse d’activité des vols passagers.
‘Eviter le monopole d’Aviapartner’
Concernant Swissport, Brussels Airport a pris contact avec toutes les compagnies aériennes et notamment Brussels Airlines son principal client. Cette dernière a la capacité de reprendre provisoirement l’activité tout en augmentant son partenariat avec Aviapartner. Concernant le remplacement à proprement parler de l’entreprise suisse, Brussels Airport est en négociation avec 10 entreprises et recevra une offre ferme ‘cette semaine pour attribuer une licence dans le courant de la semaine prochaine pour ne pas avoir un monopole d’Aviapartner’.
Et pour la suite, qu’en sera-t-il si les difficultés se prolongent pour Brussels Airlines? ‘Nous espérons qu’une solution sera rapidement trouvée. On sait qu’il y aura une réduction du nombre de destinations, mais tout dépendra de la demande (…). Il est important que tout le secteur aérien soit soutenu et reçoive cette aide du gouvernement.’