Le trafic maritime mondial est saturé, et le prix du conteneur est en forte hausse. Ce qui risque d’avoir des conséquences sur les offres du marché du jouet pendant les fêtes de fin d’année.
En provoquant une forte hausse des achats en ligne, la pandémie a déclenché une augmentation des tarifs du trafic maritime, et cela risque d’avoir des conséquences fort désagréables pour votre portefeuille. Jusqu’à vos achats de Noël. Car si le secteur du jouet se porte très bien, avec une hausse de 20% au premier semestre 2021 en comparaison avec les chiffres de 2019, il craint des pénuries d’approvisionnement, et donc des hausses de prix dans les rayons.
Des retards attendus
Dans un entretien diffusé ce matin par BFM TV, Franck Mathais, porte-parole des magasins JouéClub, le secteur est confronté à la fois à une hausse des prix des matières premières, et à des retards de livraison. Et ceux-ci risquent d’impacter la distribution de cadeaux jusqu’aux fêtes de fin d’année, car le marché du jouet fonctionne avec une forte avance sur les piques de vente : les catalogues sont imprimés fin août, et les commandes des magasins sont attendues pour septembre ou octobre. Or on ne sait pas si le trafic maritime mondial, saturé par le redémarrage économique, sera revenu à un rythme normal d’ici là.
Ce qui est certain pour Franck Mathais, c’est que le consommateur verra la différence à la caisse : « Il y aura une hausse des tarifs, elle sera sans doute limitée mais il faut bien s’attendre à une petite inflation. Notre objectif reste bien sûr de s’assurer que la hotte du Père Noël puisse être remplie, mais il faut s’attendre à un impact sur la disponibilité de certains jouets. Quoiqu’il arrive, les enfants auront un beau Noël, mais pour certains produits ça sera certainement plus difficile que les années précédentes. »
Le porte-parole précise aussi qu’une partie de la production délocalisée en Asie commence tout doucement à être rapatriée en Europe. Notamment en France, qui fut un pays grand producteur de jouets jusque dans les années 80. Une tendance qui pourrait s’accélérer, d’autant que certains parents sont sensibles à l’argument de l’achat local. « Mais 80% des jouets sont prescrits pour les enfants souligne Franck Mathais. « Pour eux c’est la valeur de jeu, c’est l’imaginaire qui prime. »
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