Vers un cessez-le-feu à Gaza en échange des otages retenus par le Hamas ? Un accord serait imminent…

Les négociations continuent en coulisse, alors que les combats font rage à Gaza. Israéliens, Américains et Qataris confirment tous qu’un accord se dessine pour libérer des otages en échange d’aide humanitaire, voire de prisonniers palestiniens.

Pourquoi est-ce important ?

Les otages que les miliciens du Hamas ont enlevés vers la bande de Gaza durant l'attaque du 7 octobre constituent son meilleur atout dans la guerre en cours. La pression populaire israélienne s'accentue sur Netanyahu pour récupérer ces 200 personnes environ, dont plusieurs ont été déclarées décédées depuis le début de l'offensive.

Dans l’actu : un accord serait imminent, selon The Guardian. Celui-ci pourrait inclure un cessez-le-feu limité dans la bande de Gaza et la libération de prisonniers palestiniens des prisons israéliennes, en échange des otages.

Des otages contre un cessez-le-feu

  • Rappelons qu’Israël a autrefois accepté de libérer plusieurs centaines de Palestiniens en échange d’un seul de ses soldats, qui avait été capturé. Pour Tsahal, chaque vie compte, et c’est un élément sur lequel le Hamas sait faire pression.
  • Des négociations sont donc toujours en cours, malgré le but de guerre proclamé par Israël d’extirper le Hamas de la bande de Gaza. Celles-ci impliquent également le Qatar, qui abrite certains des hauts dirigeants du Hamas, et les États-Unis.
  • Or, le Premier ministre qatari a déclaré que « seules des différences mineures » entre le Hamas et Israël restaient à résoudre avant un accord. Côté israélien, on confirme travailler à la libération d’un « nombre significatif » d’otages : « J’espère que nous pourrons avoir un accord dans les prochains jours » a lâché Michael Herzog, ambassadeur de l’État hébreu aux USA, sur ABC ce dimanche.
  • Une pause humanitaire de cinq jours serait convenue pour permettre le transport des otages et un certain approvisionnement en aide humanitaire à Gaza. Le conseiller adjoint à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jon Finer, a confirmé cette piste de travail.

Sur le terrain

Les combats continuent, et Tsahal a encerclé l’hôpital al-Shifa, le plus grand centre hospitalier de la ville. Selon l’armée israélienne, un important complexe souterrain du Hamas se trouve en fait sous l’hôpital. Et elle a amené des preuves en ce sens.

  • Tsahal a révélé des images issues d’une caméra de surveillance de l’hôpital, sur lesquelles on voit un groupe d’hommes emmenant un individu dans l’hôpital, à la surprise du personnel médical. Une seconde séquence montrait un homme blessé emmené sur un brancard.
  • Selon Tsahal, il s’agirait de deux des otages, un Népalais et un Thaïlandais, qui n’ont pas été formellement nommés. Cela prouverait donc que certains des otages, au moins, se trouveraient – ou se seraient trouvés – sous l’hôpital.
  • Le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne, considère que c’est là « la preuve concrète » que des otages avaient été amenés à l’hôpital al-Shifa. Et que celui-ci sert des buts militaires pour le Hamas, ce qui constitue un crime de guerre.
  • Le Hamas et le personnel de l’hôpital nient toutefois que celui-ci cache une base de la milice islamique. Et les raids israéliens ont suscité un tollé sur la scène internationale. Quelques semaines plus tôt, Israël avait été accusé d’avoir frappé au missile un autre hôpital palestinien – un peu vite, car le faisceau des preuves converge plutôt vers une roquette palestinienne, tirée depuis un immeuble civil à proximité, et qui serait retombée suite à un accident de tir.
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