Veolia-Suez, futur ‘champion mondial de la transformation écologique’?

Veolia, leader mondial des services à l’environnement, a annoncé avoir remis dimanche à Engie une offre ferme à 2,9 milliards d’euros en vue de lui racheter la quasi-totalité de sa participation dans son concurrent Suez.

Selon le communiqué de Veolia, l’offre porte sur 29,9% de Suez, dont Engie détient toujours au total 32%.

‘Cette opportunité historique permettra de construire le grand champion mondial français de la transformation écologique’, a commenté Antoine Frérot, le PDG de Veolia, cité dans le communiqué.

Si l’offre faite à Engie aboutit, Veolia a l’intention de déposer par la suite une offre publique d’achat sur les actions restantes de Suez.

‘Concernant Suez, je dirais que tout est ouvert’

Les relations entre Suez et Engie ont souvent fait l’objet de spéculations, prêtant à Engie la volonté de soit reprendre le contrôle de son ancienne filiale, soit s’en désengager totalement.

En juillet, Engie avait annoncé sa volonté de recentrer son activité, en cédant des actifs jugés non stratégiques et des participations minoritaires. ‘Concernant Suez, je dirais que tout est ouvert’ concernant la participation dans l’entreprise, avait alors déclaré le président du conseil d’administration d’Engie, Jean-Pierre Clamadieu.

‘Nous créons le groupe pour le monde d’après’

Pour le PDG de Veolia, ‘la déclaration d’Engie crée l’occasion’, mais ‘ce projet a la force de l’évidence’ et va dans ‘le sens de l’histoire’. ‘Nous créons le groupe pour le monde d’après’, a-t-il assuré dimanche dans un échange avec la presse, évoquant ‘le besoin de solutions pour la transformation écologique’.

Si les deux parties tombent d’accord, la transaction devra obtenir l’aval des autorités de la concurrence.

Dans ce but, Veolia indique avoir identifié un acquéreur pour les activités de Suez Eau France, en la personne de Meridiam, entreprise française de gestion d’infrastructures, qui s’est engagée à cette acquisition, pour un montant non divulgué.

‘Approche amicale’

M. Frérot a assuré qu’une réunion des deux groupes n’aurait aucun impact sur l’emploi en France, y compris pour l’eau côté Meridiam.

‘Ce projet s’inscrit dans une approche amicale, tant nous partageons avec Suez les mêmes métiers, la même culture et les mêmes valeurs’, a-t-il assuré.

Contactés par l’AFP, Suez et Engie n’ont pas commenté dans l’immédiat.

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