Les Belges préfèrent ne plus acheter de maisons qui doivent encore être construites. C’est ce que révèlent les données de l’agence immobilière Heylen Vastgoed. En général, les ventes de nouvelles constructions ne se portent pas bien.
Principaux renseignements
- Les Belges ne sont plus aussi enthousiastes à l’idée d’acheter une maison encore à construire. Il y a deux ans, 75 % des nouvelles constructions vendues étaient des maisons sur plan. Aujourd’hui, ce chiffre n’est plus que de 10 %.
- La Fédération des professions immobilières (BVS) indique que les ventes de nouvelles constructions souffrent globalement, notamment en raison de la hausse des taux d’intérêt.
Dans l’actualité : Les maisons qui doivent encore être construites sont de plus en plus difficiles à vendre. C’est ce que rapporte De Tijd, s’appuyant sur les chiffres de Heylen Vastgoed.
- Ces données montrent que les nouvelles constructions sur plan ne représentent plus que 10 % de toutes les nouvelles constructions vendues. En 2022, ce chiffre était encore de 75 %.
- Pourtant, ce type de projet de construction présente un avantage important pour les acheteurs : ils peuvent faire des choix variés durant le processus de construction.
- Cependant, les nouveaux propriétaires doivent payer en plusieurs tranches au fur et à mesure de l’avancée des travaux, ce qui en décourage plus d’un. Beaucoup doivent également continuer à payer leur loyer ou rembourser le prêt de leur logement actuel. Combiner les deux n’est pas financièrement faisable pour tout le monde.
Plusieurs raisons expliquent la baisse de popularité des nouvelles constructions
En outre : Olivier Carrette, directeur général de la Fédération des professions immobilières (BVS), note dans De Tijd que les ventes de nouvelles constructions sont globalement en déclin.
- « Nous constatons une baisse de 15 à 20 % des ventes de biens immobiliers neufs », précise-t-il.
- Selon l’expert, plusieurs facteurs expliquent cette situation :
- Tout d’abord, la hausse des taux d’intérêt due à la politique monétaire restrictive de la Banque centrale européenne (BCE). À la fin de l’année dernière, le taux hypothécaire moyen pour un prêt sur 25 ans avec un quota (le rapport entre le montant emprunté et la valeur actuelle d’une maison) supérieur à 80 % a atteint un pic de 3,9 %, selon le baromètre de taux d’Immotheker. En 2020, ce taux se situait autour de 1,5 %. Il est aujourd’hui redescendu à 3,2 %, car la BCE a commencé à abaisser progressivement les taux.
- Ensuite, les coûts de construction ont augmenté.
- L’incertitude économique décourage également les acheteurs. La politique monétaire plus stricte de la BCE ces dernières années et la guerre en Ukraine pèsent sur la croissance de la zone euro.
- La TVA de 21 % appliquée aux nouvelles constructions dissuade de nombreux acheteurs potentiels. En revanche, pour un bien existant, seuls 3 % de droits d’enregistrement sont à payer pour un logement unique et propre. La nouvelle législation flamande abaissera même cette taxe à 2 % l’année prochaine.
- Johan De Vlieger, PDG du promoteur et constructeur Bostoen, souligne un autre facteur. « La durée de traitement des permis est problématique. Il y a cinq ans, elle était d’environ un an, maintenant elle dépasse quatre ans. Cela a aussi un coût, » explique-t-il. « Pour ces raisons, le moment de l’achat est repoussé à une phase plus avancée d’un projet, même si l’intérêt reste présent. »