Le marché de l’énergie allemand est au plus mal, de même que les entreprises gazières du pays. Une situation qui pousse le gouvernement allemand à agir et cela pourrait se traduire par le rachat de non pas une, mais de trois compagnies de gaz du pays. Des pourparlers seraient déjà à un stade avancé.
Particulièrement touchée par l’arrêt des livraisons de gaz naturel venant de Russie, l’Allemagne est l’une des principales victimes de la crise de l’énergie et les perspectives ne sont guère réjouissantes, tant pour sa population que pour ses entreprises gazières. C’est pourquoi le gouvernement allemand travaille à un plan historique pour racheter le plus grand importateur de gaz naturel du pays, Uniper, ainsi que deux plus petits, VNG et SEFE. Les discussions entre les différentes parties seraient à un stade avancé, selon des personnes proches du dossier, rapporte Bloomberg.
Le rachat des trois entreprises serait la seule solution pour éviter un effondrement du marché de l’énergie allemand, estiment ces mêmes sources. Pour l’heure, les détails doivent encore être convenus, mais un accord devrait être conclu dans les prochains jours.
Renflouements à gogo
Cette solution semble la suite logique aux divers renflouements orchestrés par le gouvernement allemand pour maintenir ses compagnies gazières à flot. Berlin a en effet déjà mis la main au portefeuille pour les soutenir, mais ces mesures ont été rapidement éclipsées par la profondeur de la crise.
Sans un soutien gouvernemental plus important, le risque de voir le marché de l’énergie allemand s’effondrer est bien réel.
Pour l’heure, aucun commentaire officiel, mais le ministre fédéral de l’Économie, Robert Habeck, a tout de même déclaré: « les choses sont complexes, nous y travaillons très attentivement ».
Avec l’arrivée prochaine de l’hiver, nul doute que les discussions vont s’accélérer. On notera d’ailleurs que l’Allemagne avait déjà plus ou moins préparé le terrain pour le rachat de SEFE, anciennement connu sous le nom de Gazprom Germania, en adoptant une loi permettant au gouvernement de placer sous tutelle des sociétés contre la volonté de leur propriétaire, moyennant une indemnité. SEFE est en effet toujours détenue par une obscure société russe, Joint Stock Company Palmary.