Une ‘task force’ pour parer aux conséquences économiques du coronavirus en Belgique

Une ‘task force’ censée venir en aide aux entreprises face aux potentielles conséquences de l’épidémie de coronavirus en Chine va être créée au sein du SPF Economie, communiquent les ministres Denis Ducarme (MR) et Nathalie Muylle (CD&V) ce jeudi.

Cette cellule devra s’intéresser aux possibles difficultés rencontrées par exemple par les sociétés belges qui se fournissent en Chine.

Les entreprises de toutes tailles ayant des questions liées au nouveau coronavirus (2019-nCoV) apparu à Wuhan en décembre dernier devraient pouvoir s’adresser à cette taskforce, au sujet de laquelle une première réunion aura lieu jeudi après-midi avec le SPF Economie. Selon la communication des ministres des PME et de l’Economie, la taskforce aura entre autres pour mission ‘de préparer la mise en place de toutes les mesures de soutien, d’accompagnement ou d’aide qui s’avéreraient nécessaires’. Il s’agit d’une initiative préventive, le cabinet n’ayant pas connaissance de secteurs ayant déjà notifié des problèmes liés au coronavirus en Belgique.

Chimie, transport, textile, électronique…

Wuhan, capitale de la province du Hubei, est un centre industriel majeur en Chine. Ville de 11 millions d’habitants aujourd’hui à l’arrêt pour cause de quarantaine, elle abrite de nombreuses implantations de l’industrie automobile dont des usines d’assemblage du groupe français PSA (Citroën, Peugeot, etc) mais aussi de Renault et Nissan, entre autres. Le blocage de l’activité à Wuhan et les craintes liées à la propagation du virus ont déjà eu des conséquences sur l’industrie automobile à l’intérieur de la Chine mais aussi en-dehors. Hyundai a ainsi indiqué mardi être forcée d’interrompre sa production en Corée du Sud car l’approvisionnement en composants de câblage, qui sont principalement produits dans ses chaînes de montage en Chine, n’est plus assuré à cause de l’épidémie.

L’activité industrielle qui pourrait être perturbée par le nouveau coronavirus va cependant au-delà de l’automobile. Certaines entreprises dépendent ‘des composants fabriqués en Chine pour leur production, notamment dans des secteurs tels que la chimie, le transport, le textile ou l’électronique’, précisent les cabinets Ducarme et Muylle jeudi.

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