Près d’un jeune enfant sur cinq souffre de la faim aux États-Unis durant cette crise du coronavirus, conclut une étude sur les ménages américains réalisée par la célèbre Brookings Institution, un think tank spécialisé dans la recherche et la formation dans les sciences sociales.
Jusqu’à 17,4% des enfants américains ne mangent pas suffisamment à l’heure actuelle. C’est trois fois plus que durant la grande crise économique de 2008. Par ailleurs, un peu moins de la moitié des mères ayant des enfants de moins de 12 ans indiquent que leur famille a déjà connu l’insécurité alimentaire depuis le début de la pandémie.
Les enfants aux États-Unis connaissent actuellement une insécurité alimentaire ‘sans précédent à notre époque moderne’, estimait Lauren Bauer, de la Brookings Institution, mercredi. Par insécurité alimentaire, on entend le fait qu’une personne ne sache pas d’où proviendra son prochain repas.
Repas scolaires
L’interruption des programmes offrant des repas scolaires, en raison de la pandémie, fait partie du problème, pointe la chercheuse de la Brookings Institution. De nombreuses familles n’ont pas accès aux services de restauration, qui relèvent souvent d’initiatives privées. Et à la maison, ce sont souvent les frères et sœurs plus âgés qui se disputent une quantité limitée de nourriture.
À Washington, le parti démocrate veut par conséquent étendre le système des bons alimentaires en période de crise économique. Mais les républicains ne veulent pas que l’on profite de la situation actuelle pour apporter un soutien alimentaire à plus long terme aux personnes défavorisées.
Lire aussi: