Une entreprise russe met sur le marché des bornes de recharge mobiles pour les voitures électriques

La société russe L-charge prévoit d’installer l’un de ses superchargeurs mobiles pour voitures électriques à Londres l’année prochaine. Elle espère tirer parti de la demande croissante des conducteurs de véhicules électriques en matière d’options de recharge et de l’infrastructure de recharge existante limitée. C’est ce qu’a déclaré Dmitry Lashin, fondateur de L-charge, dans une interview accordée à l’agence de presse Reuters.

Les chargeurs montés sur camion de la société fonctionnent au gaz naturel liquéfié (GNL), à l’hydrogène ou à un mélange des deux produits. Ils n’ont pas besoin d’être connectés à un réseau électrique. « Il faut entre cinq et sept minutes pour charger 80% de la batterie d’un véhicule électrique« , a souligné Dmitry Lashin.

Moscou

M. Lashin a déclaré que son entreprise utilise le seul superchargeur mobile au monde qui fonctionne au gaz naturel liquéfié ou à l’hydrogène. La société est actuellement déjà active dans la capitale russe, Moscou. Là-bas, L-charge reçoit cinq à six appels par jour, selon lui. Moscou dispose d’une flotte d’environ un millier de voitures électriques.

Les ventes de véhicules électriques sont en plein essor dans le monde entier. De plus en plus de conducteurs choisissent des alternatives aux voitures à moteur à combustion. Cependant, l’installation de bornes de recharge a pris beaucoup de retard.

Ce problème constitue un obstacle majeur à l’adoption généralisée des voitures électriques. L-charge a levé 1,5 million de dollars en septembre dans le cadre d’une campagne d’investissement. L’entreprise dit rechercher un partenaire pour porter la production à 2.000 stations de recharge par an.

« Les chargeurs de L-charge émettent trois fois moins de dioxyde de carbone aux cent kilomètres que les voitures diesel, mais ils produisent des émissions plus importantes que les chargeurs connectés au réseau électrique en Europe », reconnaît toutefois M. Lashin.

Coût supplémentaire

Le client devra également payer un supplément pour une recharge auprès de l’entreprise. Son fondateur avance un chiffre de 0,80 centime d’euro par kilowatt par heure. Selon lui, le coût serait entre une fois et demie et deux fois plus élevé que les options existantes.

« Toutefois, l’objectif de L-charge est d’accroître l’utilisation des voitures électriques », souligne M. Lashin. « En outre, l’entreprise peut contribuer à apporter une réponse à l’insuffisance des infrastructures de recharge disponibles. »

« Le problème avec les voitures électriques est que même si vous avez 98% de la batterie remplie, vous la mettez toujours en charge », a-t-il expliqué. « En conséquence, tous les emplacements sont occupés et personne ne charge réellement. »

Lorsqu’il sera produit en série, le chargeur mobile coûtera environ 200.000 $ et chargera environ 25 véhicules électriques par jour, a-t-il annoncé.

Après avoir lancé ses services à Londres, L-charge prévoit de s’étendre à d’autres marchés d’Europe occidentale.

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