Google exploite les données médicales de 50 millions d’Américains dans le plus grand des secrets. Suite au scandale, une enquête fédérale a été ouverte.
Les scandales se suivent et ne se ressemblent pas. Cette fois, c’est au tour de Google de rendre des comptes. Son “Projet Nightingale” qui devait rester secret fait désormais beaucoup de bruit aux Etats-Unis. Vous ne savez pas où se trouvent vos données de santé? Les Américains, eux, le savent désormais: entre les mains de Google.
La sécurité des données mise en question
C’est un lanceur d’alerte qui travaillait pour le projet qui a tout balancé: le transfert secret des données médicales personnelles de près de 50 millions d’Américains de l’un des plus grands fournisseurs de soins de santé des États-Unis à Google. Cet accord a été passé avec Ascension pour développer des outils d’intelligence artificielle à destination des médecins. Sauf que Google a ainsi accès aux dossiers de santé, noms et aussi adresses des patients, selon une enquête du Wall Street Journal.
Cette utilisation secrète de leurs données personnelles ne plait pas aux citoyens, pas plus qu’aux fédéraux. Une enquête fédérale a ainsi été ouverte sur les agissements de Google. C’est précisément le Bureau des droits civils du ministère de la Santé et des Services sociaux qui se charge d’investiguer. Il “cherchera à en savoir plus sur cette collection massive de dossiers médicaux des individus pour s’assurer que les protections ont été pleinement mises en œuvre », comme le déclare le directeur Roger Severino.
Une pratique courante selon Google
Pourtant, Google ne semble pas s’en inquiéter, qualifiant la pratique de “courante”. Pas sûr que ça rassurera les Américains. Pas plus que l’identité du partenaire de crime de Google, Ascension. Il s’agit de l’un des plus grands systèmes de santé catholiques et à but non lucratif du pays. Sauf que tout se monnaie au pays de l’Oncle Sam. Google a ainsi précisé que ce projet était “un accord commercial visant à aider un fournisseur à se doter de la plus récente technologie, comme nous le faisons avec des douzaines d’autres fournisseurs de soins de santé”. Les bonnes intentions, vous savez ce qu’on en dit…