Les travailleurs de Google exigent (encore) des mesures climatiques

Les employés de Google adressent une lettre ouverte à leur entreprise pour exiger une fois de plus des mesures urgentes quant au changement climatique. Pendant ce temps, Google finance des organisations négationnistes. 

“Nous, soussignés les 1137 travailleurs de Google, conformément à la gravité et à l’urgence de la crise climatique mondiale et des dommages disproportionnés qu’elle cause aux personnes marginalisées, demandons à Google de s’engager et de publier un plan climat à l’échelle de l’entreprise.” C’est ainsi que commence la lettre ouverte que les employés de Google lui ont soumis. 

Dans cette lettre envoyée au directeur financier de la compagnie Ruth Porat, on retrouve quatre points clairs, à commencer par zéro émission de CO2 d’ici 2030 et zéro contrat pour permettre ou accélérer l’extraction des combustibles fossiles. Les travailleurs de Google ont aussi à cœur que leur entreprise ne collabore plus avec “des entités permettant l’incarcération, la surveillance, le déplacement ou l’oppression des réfugiés ou des communautés de première ligne”.

Des dons politiques aux plus grands négationnistes

Mais là où ça coince pour Google, c’est au niveau de leur quatrième demande: aucun financement pour les groupes de réflexion, les lobbyistes et les politiciens qui nient ou retardent l’avènement du climat. Or, le Guardian a révélé que Google a apporté des contributions « substantielles » à certains des négationnistes les plus notoires de Washington.

Parmi les centaines de groupes inscrits sur leur liste de bénéficiaires de ses dons politiques, on compte une douzaine d’entre eux ayant directement entravé ou fait campagne contre la législation climatique. Une sacrée surprise pour Google, qui se plaît à clamer haut et fort son soutien à l’action politique sur la crise climatique.

Google pas le seul à être contradictoire sur la question

On retrouve dans cette liste le Competitive Enterprise Institute (CEI), un groupe politique conservateur qui a contribué à convaincre l’administration Trump d’abandonner l’accord de Paris. Et qui critique activement la Maison Blanche pour ne pas avoir davantage démantelé de lois environnementales. Jamais content.

En réponse, un porte-parole de Google déclare qu’ils ne sont “pas seuls parmi les entreprises qui contribuent aux organisations tout en étant fortement en désaccord avec elles sur la politique climatique”. Aucun doute que les travailleurs en colère comprendront et abandonneront illico leur énième revendication climatique…

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